
Africa-Press – Djibouti. DR Mounder Dya-Eddine Said, dentiste djiboutien formé à Ryad, dans l’une des meilleures universités du Royaume d’Arabie Saoudite, vient de créer sa propre clinique dentaire à Djibouti. L’homme, qui n’entend pas en rester là, a bien voulu répondre à nos questions.
ADI: Qu’est-ce qui vous a incité à ouvrir cette clinique dentaire à Djibouti ?
*Dr Mounder Dya-Eddine Said*: C’est un vieux désir. Il remonte à l’époque où j’étais étudiant. Je crois que, dès cette période, mon choix était fait: ouvrir à Djibouti une clinique dentaire aux normes internationales pour offrir des soins de qualité à nos compatriotes. Il n’empêche que sans les installations fournies par les autorités compétentes, nous n’y serions pas parvenus. Mais l’objectif est aujourd’hui atteint.
Ce qui frappe de prime abord en pénétrant l’enceinte de votre clinique, c’est la diversité de votre clientèle, notamment étrangère. Comment expliquez-vous cela ?
Notre intention a toujours ete de faire de notre clinique un outil efficace en travaillant en amont son attractivité. Si favoriser l’accès aux soins est une chose, offrir des prestations de qualité en est une autre. Nous avons cherché constamment à concilier ces deux objectifs. D’où ces résultats nettement encourageants que nous avons pu obtenir en peu de temps et que vous pouvez constater vous-même. Au-delà de l’investissement personnel, cela exige, bien sûr, un capital humain bien outillé, capable.d’améliorer sans cesse son rendement en mobilisant ses compétences, son savoir-faire et sa créativité dans un seul but: donner le meilleur de soi-même, créer ensemble les conditions de satisfaction des usagers..
Avec le recul, quels enseignements tirez-vous de cette expérience ?
Nous sommes entièrement satisfait d’avoir réalisé ce que nous avons accompli et nous avons déployé des efforts considérables pour y arriver. Ceux-ci étaient indissociables de notre désir ardent d’atteindre les objectifs dans les plus brefs délais et d’instaurer un climat de confiance vis-à-vis des usagers. Le moment est peut-être venu d’aller de l’avant…
Comment voyez-vous justement l’avenir de l’institution ?
Nos ambitions sont immenses. La perspective la plus intéressante vers laquelle tend notre action à l’heure actuelle, c’est d’être en capacité dans les prochaines années de proposer un traitement technologique à plus grande échelle. Nous avons bien voulu associer les usagers à ce projet en leur donnant la possibilité de nous faire part de leurs commentaires et de leurs suggestions à l’issue de leur visite dans notre clinique. Chaque avis compte car il nous aide à ajuster nos orientations et nos initiatives en fonction de la demande. Nous nous efforçons toutefois à empêcher à ce que la rentabilité ne soit pas un aspect susceptible d’occulter tout le reste en occupant à lui seul tout l’espace. Ainsi, nous sommes engagés avec Al-Isimi dans un projet de soins que nous entendons offrir ensemble à titre gratuit. Outre des activités de traitement, ce projet implique des opérations chirurgicales. Il importe de souligner la portée inclusive de cette initiative conjointe puisqu’elle s’adresse à toutes les couches de la population. L’enjeu en est évident, c’est la santé publique.
Pour terminer cet entretien, vos conseils de praticien ne seraient-ils pas la meilleure sortie ?
Si c’est ce que vous voulez, j’y vais sans plus tarder. Éduquer l’enfant dès le plus jeune âge sur l’importance de la santé dentaire et veiller à ne pas faire de l’aiguille, du médecin ou de l’hôpital une source de peur pour lui. Car cela lui posera un problème pour recevoir un traitement s’il en a besoin.
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