
Africa-Press – Djibouti. Environ 65% des entreprises d’Afrique subsaharienne, qui ont adopté l’intelligence artificielle (IA), ont constaté une amélioration de leur situation financière durant les douze derniers mois, selon un rapport publié le 6 février 2025 par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC).
Le rapport se base sur un sondage réalisé auprès de 245 chefs d’entreprise opérant dans la région dans le cadre de la 28e édition de l’enquête « Global CEO Survey 2025 » menée dans 109 pays du monde.
Parmi les impacts positifs de l’IA, 33% des patrons sondés en Afrique subsaharienne ont fait état d’une augmentation du chiffre d’affaires de leur entreprise sur les douze derniers mois alors que 32% ont remarqué une hausse de la rentabilité.
Les bienfaits de la technologie ne se limitent cependant pas à la sphère financière puisque les entreprises opérant au sud du Sahara qui ont intégré l’IA constatent aussi des gains d’efficacité considérables. 56 % d’entre elles se félicitent d’une augmentation de la productivité de leurs employés et 53 % constatent une amélioration de la gestion du temps de travail des dirigeants.
Globalement, l’utilisation de l’IA ne semble pas corrélée à une réduction significative de l’emploi dans la région: 13 % déclarent que l’utilisation de l’IA a entraîné des suppressions de postes d’emploi, un taux similaire à celui enregistré à l’échelle mondiale.
Pour ce qui est de l’avenir, les chefs d’entreprise africains font preuve d’un optimisme mesuré quant au potentiel de l’IA. Alors que 72 % de ces dirigeants prévoient d’étendre leurs initiatives en matière d’IA ou d’adopter cette technologie au cours des douze prochains mois (contre 80 % à l’échelle mondiale), 45% d’entre eux s’attendent à ce que l’IA augmente la rentabilité de leur entreprise durant l’année à venir.
Intitulé « PwC’s 28th Annual Global CEO Survey: Sub-Saharan Africa perspective -From resilience to reinvention », le rapport révèle d’autre part que les dirigeants africains se montrent optimistes à l’égard des perspectives économiques mondiales en 2025. En effet, 63% d’entre eux parient sur une amélioration de la croissance mondiale dans les 12 mois à venir, un taux supérieur à la moyenne mondiale de 58%.
Une confiance élevée dans la viabilité à long terme des entreprises
Les CEO sondés sont également confiants quant aux perspectives de croissance du chiffre d’affaires de leur entreprise. Au cours des 12 prochains mois, 38 % des chefs d’entreprise sont modérément confiants et 31 % sont très confiants, contre 36 % et 28 % respectivement au niveau mondial. 4 % des chefs d’entreprise opérant en Afrique subsaharienne ne sont pas confiants quant à la croissance de leur chiffre d’affaires, contre 8 % à l’échelle mondiale.
Dans l’ensemble, les chefs d’entreprise d’Afrique subsaharienne sont un peu plus confiants quant à la croissance de leur chiffre d’affaires par rapport à la moyenne mondiale. Cela reflète des opportunités à court terme découlant de la stabilité macroéconomique attendue, de l’amélioration des dépenses de consommation, de l’augmentation des investissements et de la baisse des taux d’inflation.
Si on étend l’horizon aux trois prochaines années, 34 % des dirigeants africains se disent modérément confiants et 42 % sont très confiants quant aux perspectives de croissance du chiffre d’affaires de leur entreprise, contre 31 % et 37 % respectivement à l’échelle mondiale.
Cette perspective positive sur un plus long terme pourrait s’expliquer par une combinaison de facteurs, notamment l’avantage démographique dont bénéficie l’Afrique par rapport aux autres régions du monde, les retombées escomptées des efforts de diversification économique au-delà des matières premières, la hausse attendue des investissements stratégiques dans les secteurs considérés comme des moteurs de la croissance et l’augmentation de la consommation publique et privée.
Le rapport souligne par ailleurs que les principales menaces auxquelles sont exposées les entreprises d’Afrique subsaharienne durant les douze prochains mois sont la persistance de l’inflation (42%), la volatilité macroéconomique (30%), les cyber-risques (26%), le manque d’une main-d’œuvre qualifiée (26%) et les perturbations technologiques (22%).
Malgré ces menaces, 61% des dirigeants sondés se disent confiants dans la viabilité de leur entreprise sur un horizon de plus de dix ans. Ce taux dépasse la moyenne mondiale de 55 %. Il représente aussi une augmentation spectaculaire par rapport au taux de 40 % enregistré au sud du Sahara début 2024.
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