À Djibouti, l’hôtellerie enchaîne les nouvelles étoiles

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À Djibouti, l’hôtellerie enchaîne les nouvelles étoiles
À Djibouti, l’hôtellerie enchaîne les nouvelles étoiles

Africa-PressDjibouti. La capacité d’hébergement de la capitale est encore insuffisante, mais plusieurs grandes enseignes, comme le français Accor, s’apprêtent, malgré la crise sanitaire, à ouvrir des établissements.

La pandémie ne fait pas peur au groupe Accor. Trois établissements de la chaîne hôtelière française s’installent à Djibouti à la suite d’un partenariat signé au début de septembre à Dubaï avec le groupe diversifié Kamaj (1 000 employés), actif dans les secteurs de l’immobilier, de la sécurité privée et de la distribution (avec notamment le Grand Marché de Riyad, composé d’une centaine de boutiques).

Cela faisait longtemps que le patron de Kamaj, l’homme d’affaires djiboutien Houssein Mahamoud Robleh, assistait aux conférences spécialisées dans l’hôtellerie en quête d’un associé. Il avait même engagé des discussions avec l’américain Marriott, présent à Djibouti avec un hôtel sous enseigne Sheraton.

Déjà propriétaire de deux établissements dans le pays, Kamaj verra le premier d’entre eux, Les Acacias (70 chambres, ouvert en 2013 dans le quartier résidentiel du Héron), devenir un quatre-étoiles Novotel dès la fin de cette année

En 2021, après rénovation, l’hôtel Plein Ciel (racheté l’an dernier), situé devant le palais présidentiel, passera quant à lui sous la bannière MGallery by Sofitel. Enfin, près de l’ancienne gare de Djibouti, dans le quartier du Plateau-du-Serpent (qui accueille de nombreuses ambassades), démarreront en mars 2021 les travaux d’un troisième établissement – comprenant des appartements – sous enseigne Pullman Living.

L’investissement, qui devrait s’élever à environ 20 millions de dollars, sera financé par la Banque pour le commerce et l’industrie-Mer Rouge (BCIMR, filiale de la Bred) et Bank of Africa (BOA). Les travaux seront réalisés sous le contrôle du département Ingénierie d’Accor. À terme, le groupe prévoit d’ouvrir plusieurs enseignes Ibis dans les régions de l’intérieur (comme Dikhil et le lac Abbé).

Pour les promoteurs de projets hôteliers, Djibouti peut apparaître comme une cible prometteuse. La capitale attire surtout une clientèle « captive » de commerçants et d’hommes d’affaires étrangers prêts à payer le prix fort, compte tenu de la lourdeur des frais de gestion (électricité, maintenance, etc.) des établissements, mais aussi d’une offre restreinte.

Djibouti ne dispose actuellement que de deux établissements internationaux, qui affichent rapidement complet. Le Kempinski est la propriété du dubaïote Nakheel. Le Sheraton est détenu par le milliardaire éthiopo-saoudien Mohammed al-Amoudi (également propriétaire du fastueux Sheraton d’Addis-Abeba) – sa rénovation a été engagée l’an dernier, et des lodges vont être développés sur l’île Moucha, au large de la capitale. Aux côtés de ces deux palaces, beaucoup de petits établissements indépendants, au charme souvent suranné.

Cela a encouragé d’autres acteurs à s’intéresser à ce marché prometteur, comme le groupe d’hôtellerie Onomo (détenu par la famille française Ruggieri et dirigé par le Sénégalais Souleymane Khol, ancien dirigeant d’Accor pour l’Afrique).

Le chantier du futur Onomo côtoie celui du prochain Novotel. Sur le front de mer, près du centre commercial Bawadi Mall, le projet d’un hôtel Ayla (220 chambres), porté par des Émiratis, devrait concurrencer le Sheraton. Enfin, un Best Western devrait se construire sur la route de l’aéroport, ainsi qu’un Radisson Blu sur la Corniche, si la crise sanitaire n’est pas fatale à ces projets.

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