Africa-Press – Djibouti. Malgré une croissance soutenue, l’Afrique reste fragile financièrement, dépendante des capitaux étrangers et confrontée à des marchés fragmentés. La 5eme édition de l’Africa Financial Summit à Casablanca réunit 1 250 leaders venus de plus de 40 pays pour débattre de solutions concrètes afin de renforcer la souveraineté économique du continent.
Malgré une croissance économique prometteuse, l’Afrique reste fragile sur le plan de sa souveraineté financière, dépendante des capitaux étrangers et confrontée à des marchés fragmentés. Ces vulnérabilités ont placé la finance africaine au centre des débats lors de la 5eme édition de l’Africa Financial Summit (AFIS), ouverte à Casablanca ce 3 novembre 2025. L’événement réunit 1.250 participants venus de plus de 40 pays, incluant banques, assurances, fintech et régulateurs, pour réfléchir à des solutions concrètes afin de renforcer l’indépendance économique du continent.
‘’ La fragmentation des marchés en Afrique et la faible intégration de ces marchés, malgré un contexte de hausse de croissance généralisée, s’expliquent par plusieurs facteurs. Le premier facteur, c’est le manque d’infrastructures de transport et de communication. Le deuxième facteur, c’est les barrières tarifaires et non tarifaires qui entravent le commerce intra africain. Si on veut parler d’un troisième facteur, c’est la faible intégration financière. C’est toutes ces entraves qui font que la croissance ne se retrouve pas dans la qualité de vie des Africains.’’
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Selon plusieurs rapports récents, près de 60 % des flux financiers en Afrique passent par des institutions étrangères, et les investissements locaux peinent à structurer des marchés stables et inclusifs. Pour les experts, les opportunités offertes par les fintech, le développement des marchés de capitaux et la coordination régionale restent des éléments essentiels pour bâtir une finance africaine plus souveraine et résiliente face aux crises mondiales.
“ Les discussions autour des fintechs en Afrique sont très importantes parce qu’elles permettent d’avancer vers une souveraineté financière endogène. Elles permettent une inclusion financière et une modernisation des instruments financiers. Il faut dans cette discussion, il faut les activer et il faut les rendre inclusives pour aboutir à une appropriation de la capitalisation des banques. ”
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Structurer l’industrie financière africaine demeure toutefois de la souveraineté financière du continent dont le déficit annuel de financement notamment dans les infrastructures compris se situe entre 68 et 108 milliards de dollars, avec 2% des investissements mondiaux dans ce secteur.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press





