Africa-Press – Djibouti. La 3e Conférence ministérielle de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) sur le travail, l’emploi et la migration de main-d’œuvre s’est tenue du 20 au 22 octobre 2025 à Nairobi, au Kenya, sous le thème:
« Améliorer la gouvernance des migrations et de la mobilité de main-d’œuvre pour laprospérité ».
Cette rencontre de haut niveau, soutenue par l’Union européenne et l’Organisation internationale du Travail, a rassemblé les représentants des huit États membres de l’IGAD, des organisations syndicales et patronales, ainsi que plusieurs institutions régionales et internationales. La conférence a mis en avant une ambition partagée: renforcer la coopération pour une mobilité de main-d’œuvre sûre, humaine et génératrice d’opportunités économiques dans la Corne de l’Afrique. La présidence de cette conférence a été assurée par M. Souleiman Moumin Robleh, Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et Président du Cluster Libre Circulation de l’IGAD. À la tête d’une délégation composée de représentants des ministères du Travail, de l’Intérieur et des Affaires étrangères, il a rappelé dans son discours d’ouverture que la mobilité régionale n’était pas une menace mais « un moteur de développement partagé ».
En évoquant le Protocole de libre circulation de l’IGAD, il a souligné la nécessité d’en faire un outil d’union économique et sociale au service des peuples de la région.
Trois priorités pour une intégration régionale renforcée
Les travaux ont porté sur trois priorités stratégiques: le suivi de la Déclaration de 2018 sur le travail, l’emploi et la migration, la réponse régionale à la crise migratoire irrégulière sur la route de la mer Rouge, et l’initiative de visa unique IGAD destinée à faciliter la libre circulation, le commerce et la mobilité professionnelle.
Ces discussions ont permis d’adopter un communiqué ministériel réaffirmant les engagements régionaux et de lancer officiellement le projet FMPT II (Free Movement of Persons and Transhumance – Phase II), financé par l’Union européenne. Ce programme vise à encadrer la mobilité intra-régionale et à promouvoir une migration régulée, respectueuse des droits humains et porteuse de développement.
Dans son allocution de clôture, l’ambassadeur Moussa Ali Meigague, Directeur de la Santé et du Développement social de l’IGAD, a rappelé qu’« une gouvernance solide de la migration de travail peut générer du travail décent, favoriser la paix et renforcer l’intégration régionale ».
Un message salué par les participants, qui ont reconnu l’importance de politiques migratoires cohérentes et concertées pour transformer la mobilité du travail en véritable levier de croissance.
La conférence de Nairobi s’est conclue sur un consensus clair: la migration de travail, lorsqu’elle est encadrée et soutenue par des mécanismes de coopération régionale, peut devenir un facteur de prospérité partagée.
Les États membres de l’IGAD ont convenu de poursuivre leurs efforts pour la mise en œuvre du Protocole de Libre Circulation, tout en plaçant au cœur de leurs politiques publiques la protection des travailleurs migrants, la création d’emplois pour les jeunes et le renforcement de l’intégration économique et sociale dans la région.
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