Africa-Press – Djibouti. Djibouti a officiellement ratifié la semaine dernière l’accord des Nations unies sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine en haute mer, une étape saluée par le gouvernement comme un levier pour renforcer sa politique environnementale et sa coopération internationale.
La loi n° 181/AN/25/9e L portant ratification de cet accord, connu sous le nom de BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction), a été promulguée aujourd’hui par le président Ismaïl Omar Guelleh, faisant de la République de Djibouti le 52e pays à s’y engager. Le texte avait été adopté le 19 juin 2023 à New York, après près de deux décennies de négociations internationales.
Destiné à combler un vide juridique sur la gouvernance de la haute mer, l’accord BBNJ prévoit des mécanismes de partage équitable des ressources génétiques marines, de transfert de technologies et de renforcement des capacités des pays en développement, notamment africains. Il entrera en vigueur 120 jours après la 60e ratification.
« Ce nouvel instrument permettra à notre pays d’exploiter pleinement les données scientifiques, techniques et juridiques relatives à la biodiversité marine », a déclaré le ministre djiboutien de l’Environnement, Mohamed Abdoulkader Moussa Helem, lors de son adoption au Parlement.
Le ministère de l’Environnement et du Développement durable pilotera sa mise en œuvre, avec un accent sur la conservation des zones marines au-delà de la juridiction nationale et le développement de savoir-faire local.
La ratification a coïncidé avec la participation de Djibouti à la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3), tenue à Nice du 9 au 14 juin. Le président Guelleh y était représenté par le ministre de l’Environnement, accompagné d’une délégation diplomatique et technique.
Co-présidée par Emmanuel Macron et son homologue costaricien Rodrigo Chaves, cette conférence a rassemblé plus de 50 chefs d’Etat et de gouvernement, 15 000 scientifiques, représentants d’ONG et du secteur maritime ainsi que quelque 2 000 journalistes, pour tenter d’aboutir à des engagements concrets en faveur de l’Objectif de développement durable n°14 sur la préservation de la vie aquatique.
Dans un discours prononcé à Nice, le ministre djiboutien Mohamed Abdoulkader Moussa Helem a rappelé que les océans jouent un rôle vital pour la sécurité alimentaire mondiale. Il a présenté les efforts nationaux entrepris pour protéger les écosystèmes marins, notamment la création d’aires marines protégées et la révision du cadre législatif sur les espèces marines.
Appelant à « une coopération internationale renforcée », il a plaidé pour la création d’un fonds mondial dédié à l’appui financier des pays côtiers, afin d’accompagner des actions concrètes pour la sauvegarde des océans.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press