En 2022, les États-Unis ont fait main basse sur la tech africaine

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En 2022, les États-Unis ont fait main basse sur la tech africaine
En 2022, les États-Unis ont fait main basse sur la tech africaine

Africa-Press – Djibouti. En 2022, les États-Unis ont dominé le capital-investissement en Afrique. C’est le constat que dresse l’African Private Equity and Venture Capital Association (Avca) dans la dernière édition de son rapport sur le capital-investissement sur le continent. Véritable référence, celui-ci recense le nombre et la valeur des transactions conclues en capital et en dette sur l’année par des start-up basées en Afrique et celles dont l’essentiel de l’activité se fait sur le continent.

Le rapport exclut en revanche les transactions en pré-amorçages, celles faites par les accélérateurs et incubateurs ainsi que par les business angels, le crowdfunding et les fusions-acquisitions. Selon ses chiffres, 853 transactions se sont conclues sur le continent en 2022, dont 15 de plus de 100 millions de dollars. Elles ont représenté un montant total de 6,5 milliards de dollars, dont 1,3 milliard de dollars levés en dette.

436 investisseurs américains

Outre des constats connus – le Nigeria constitue la destination préférée des capitaux étrangers et les entreprises de la finance représentent les principales bénéficiaires des flux financiers –, une donnée est à retenir de ce rapport : en Afrique comme dans le reste du monde, les investisseurs américains ont mené le bal des deals en 2022, devant les Européens (Royaume-Uni en tête) et les fonds africains. Les fonds basés outre-Atlantique ont ainsi représenté 38 % des acteurs actifs sur le continent.

L’Avca souligne ainsi que « près de la moitié des investisseurs internationaux ayant participé à des opérations de capital-risque sur le continent en 2022 étaient basés aux États-Unis ». Et les auteurs de l’étude de préciser que « 436 investisseurs américains ont participé à des opérations en Afrique en 2022, soit une augmentation de 22 % en glissement annuel ».

La fin des « mégadeals »

Outre des acteurs actifs depuis longtemps sur le continent, comme Y Combinator, Techstars ou 500 Global, les années 2021 et 2022 ont vu arriver d’importants fonds comme Tiger Global, Avenir Growth Capital ou Serena Ventures qui ont eu comme impact de multiplier de nombre de « mégadeals ». L’an passé, quinze start-up ont ainsi levé plus de 100 millions de dollars.

Alors même que le nombre de deals en capital-risque a baissé de 7 % aux États-Unis en 2022 (-32 % en valeur) et que le pays connaît au premier trimestre 2023 une baisse drastique de 54 % de ses investissements, qu’en sera-t-il pour le continent ? Attendant des jours meilleurs, les puissants fonds se sont pour le moment retirés, laissant certains grands noms de la tech africaines, et plus généralement l’ensemble des jeunes pousses ayant dépassé la phase de série B, dans l’incapacité d’accéder à de nouvelles liquidités.

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