MEDD : Présenter les résultats du processus d’évaluation des besoins en technologies

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MEDD : Présenter les résultats du processus d’évaluation des besoins en technologies
MEDD : Présenter les résultats du processus d’évaluation des besoins en technologies

Africa-Press – Djibouti. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a organisé hier au Sheraton Hôtel de Djibouti, une réunion de haut niveau pour présenter les résultats du processus d’évaluation des besoins en technologies pour le changement climatique.

Outre le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement Durable M. Dini Abdallah Omar, l’événement a regroupé sur place les hauts cadres du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, le directeur de l’Environnement Ministère de l’Environnement et du Développement Durable M. Houssein Rirache Robleh, le Sous-Directeur du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable M. Idriss Ismael Nour les représentants des systèmes des nations unies accrédités à Djibouti, les représentants du secteur bancaire et un parterre d’invités.

Lors de cet atelier de restitution le Sous-Directeur du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, M. Idriss Ismael Nour a fait une présentation relatant les tenants et les aboutissants de cette évaluation des besoins en technologie pour s’adapter les effets du changement climatique.

Cet atelier avait pour objectif de présenter les résultats du processus d’évaluation des besoins en technologies de Djibouti.

Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement Durable M. Dini Abdallah Omar a précisé que « que la question des changements climatiques se trouve au centre des préoccupations mondiales. Il s’agit d’un des défis majeurs pour l’humanité et le développement socio-économique de toutes les nations du monde.

Le dernier rapport du GIEC pointe du doigt la responsabilité de l’Homme dans ce processus de réchauffement de notre planète qui impacte nos sociétés et nos écosystèmes.

M. Dini Abdallah Omar a rappelé que Les pays en développement et notamment la République de Djibouti, sont particulièrement vulnérables aux conséquences dramatiques des changements climatiques.

C’est dans l’optique d’atténuer ses effets mais aussi d’aider les populations à y faire face, que la communauté internationale a pris ce problème à bras le corps et a mis en place un certain nombre d’instruments juridiques.

Dès l’adoption de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements Climatiques en 1992, les Parties signataires de cette convention ont reconnu l’importance du transfert des technologies comme moyen de réduction des émissions des gaz à effet de serre et d’atténuation des impacts des changements climatiques.

A côté du mécanisme financier, le mécanisme de transfert de technologie joue un rôle déterminant dans la réponse mondiale contre les changements climatiques. Ainsi, à chaque Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur les engagements des décisions sont adoptées sur le transfert des technologies.

En complément du mécanisme financier, nous pouvons dire sans détour que le mécanisme technologique constitue le moyen le plus efficace pour lutter contre les changements climatique. C’est pourquoi, il est important d’évaluer nos besoins en matière des technologies climatiques en vue de pouvoir proposer leur introduction et leur adoption dans les différents secteurs socio-économiques clés tels que l’agriculture, les ressources en eau, l’énergie, le transport…etc. »

Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement Durable M. Dini Abdallah Omar a poursuivi ses propos en déclarant « que le Ministère de l’Environnement a initié, en 2019, un projet intitulé « Evaluation des Besoins en Technologies » et ce en vue de proposer des technologies propres militant en faveur de la protection de notre planète contre ce fléau des temps modernes.

Ce projet a pour objectif d’aider les pays en développement prenant part à ce processus à identifier et à analyser les besoins en technologies prioritaires pouvant constituer la base d’un portefeuille de projets et de programmes en matière de technologies respectueuses de l’environnement et ce afin de faciliter le transfert et l’accès à ces nouvelles technologies propres.

Le projet EBT vise, entre autres, à développer des plans d’action susceptibles de favoriser l’introduction et l’adoption des technologies écologiquement propres et rationnelles.

Pour Djibouti, le projet EBT s’est articulé autour des secteurs clés de notre développement à savoir l’énergie et le transport pour le volet atténuation, les ressources en eau dans l’agriculture et les zones côtières pour le volet adaptation.

La mise en œuvre de ce projet a permis d’accomplir un certain nombre d’activités primordiales telles que le rapport d’identification et d’hiérarchisation des technologies dans les secteurs ci-dessus, l’analyse de barrière et le cadre propice pour le développement desdites technologies, l’élaboration d’un plan d’action technologique contenant les mesures et actions adéquates sans oublier la préparation d’une note conceptuelle contribuant à la diffusion des technologies identifiées » a-t-il indiqué en substance.

Notons au passage que Le pays est très vulnérable aux effets du changement climatique, tels que les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur. En 2011, la sècheresse a causé des pertes et des dommages évalués à près de 127 millions de dollars US. L’économie du pays est principalement axée sur le secteur tertiaire, qui contribue à plus de 80% du PIB, avec le secteur des ports dominant le secteur des services. Le pays ambitionne de devenir un hub d’échange commercial entre grâce à son positionnement stratégique à l’entrée de la mer rouge, à ses infrastructures portuaires de classe mondiale et à sa stabilité politique et sécuritaire.

En 2006, Djibouti a élaboré un plan d’action national pour l’adaptation au changement climatique, qui a mobilisé plus de 40 millions de dollars pour déployer des mesures urgentes dans les domaines de l’eau, de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que dans les zones côtières. Des projets ont été financés par divers bailleurs de fonds tels que le Fonds Mondial pour l’Environnement, le Fonds pour l’Adaptation, l’Union Européenne, le Japon. Djibouti a également développé une stratégie nationale sur le changement climatique et s’engage dans l’élaboration d’un plan national d’adaptation pour renforcer la résilience du pays au changement climatique.

En matière d’atténuation des gaz à effet de serre, Djibouti est signataire de l’Accord de Paris et s’est fixé pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2030, en identifiant des secteurs à verdir tels que l’énergie, les transports propres et les bâtiments, et en s’appuyant sur des technologies telles que l’énergie solaire, l’énergie éolienne ou la géothermie.

Grâce à l’interconnexion électrique avec l’Éthiopie, Djibouti réaliser déjà des réductions substantielles de ses émissions de GES et le pays a également développé son premier parc éolien qui devrait être mis en service courant de l’année 2023.

Cela lui permettra de réduire davantage ses émissions de GES. Sur le plan réglementaire et institutionnel, Djibouti a mis en place un cadre favorable pour la production d’énergies renouvelables, avec des lois sur les producteurs indépendants et des institutions qui développement les énergies propres comme l’Office Djiboutien de Développement de l’Énergie Géothermique.

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