Africa-Press – Djibouti. Le président de l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti (APZFD), Aboubaker Omar Hadi, a assisté ce dimanche à l’inauguration de deux nouveaux remorqueurs au poste à quai n°1 de l’ancien port, renforçant un peu plus les capacités opérationnelles du principal hub maritime de la Corne de l’Afrique.
Baptisés Farah Hassan Ragueh et Saad Warsama Dirieh, en hommage à deux figures disparues dont les familles étaient présentes lors de la cérémonie, les deux bâtiments affichent chacun une puissance de 6 800 chevaux. Des remorqueurs de type TBP 68, conçus pour accompagner l’entrée et la sortie de navires de très grande taille.
Selon l’APZFD, cette acquisition s’inscrit dans une politique d’investissement engagée depuis deux décennies sous l’impulsion du président Ismaïl Omar Guelleh. Plus de 100 millions d’euros ont ainsi été consacrés à l’achat de remorqueurs, de pilotines et de navires de patrouille, afin de garantir l’accueil sécurisé des navires transitant par les ports du pays, au carrefour des échanges entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe.
L’investissement consenti pour ces deux unités s’élève à 8,85 millions d’euros par remorqueur. Un effort jugé indispensable face à l’évolution du transport maritime mondial. « Les armateurs construisent des navires toujours plus grands », a rappelé M. Hadi, soulignant que les ports djiboutiens sont désormais en mesure d’accueillir des porte-conteneurs pouvant transporter jusqu’à 23 000 EVP (équivalent vingt pieds), contre environ 6 500 il y a vingt ans.
Cette montée en puissance se traduit par un renouvellement régulier de la flotte, tous les dix ans, avec des équipements plus performants. Les anciens remorqueurs, limités à 1 800 chevaux, assistaient des navires d’environ 170 mètres. Les nouvelles unités, elles, peuvent manœuvrer en toute sécurité des bâtiments de 370 à 390 mètres de long, avec un tirant d’eau atteignant 18 mètres.
Le président de l’APZFD a également rappelé la dimension humaine de ce renforcement capacitaire. Les deux remorqueurs sont opérés par de jeunes capitaines djiboutiens, hommes et femmes, formés aux standards internationaux. « Ils sont aujourd’hui pleinement qualifiés pour manœuvrer ces géants des mers », a-t-il assuré.
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