Africa-Press – Djibouti. La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un projet de 31 millions de dollars visant à renforcer les bases socioéconomiques des régions mal desservies de Djibouti en améliorant le capital humain et en développant les opportunités économiques.
Le Projet intégré de résilience communautaire se concentrera sur l’amélioration des infrastructures et des services de base, le renforcement des filets de protection sociale et la diversification des opportunités économiques pour les communautés vulnérables.
En intégrant les filets sociaux aux moyens de subsistance et au développement socioéconomique plus large, le projet favorisera la résilience, l’inclusion et une croissance économique durable dans la région de Dikhil, ainsi que dans les régions d’Obock et d’Ali Sabieh, qui accueillent des réfugiés.
Il contribuera également à renforcer les liens commerciaux et les chaînes de valeur, facilitant l’accès des bénéficiaires aux marchés locaux, nationaux et régionaux, tout en étendant l’aide aux ménages pauvres et vulnérables à travers Djibouti. Sur les 31 millions de dollars alloués au projet, 9 millions de dollars proviennent du Guichet pour les communautés d’accueil et les réfugiés de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale destiné aux pays à faible revenu.
« Ce projet représente une avancée majeure pour renforcer la résilience socioéconomique des communautés les plus vulnérables de Djibouti et consolider les systèmes de protection sociale adaptative pour les personnes en situation d’extrême pauvreté ou risquant de basculer dans la pauvreté, a déclaré Fatou Fall, représentante résidente conjointe du Groupe de la Banque mondiale à Djibouti. En améliorant l’accès aux services essentiels et aux opportunités économiques, et en répondant spécifiquement aux besoins des femmes, le projet vise à promouvoir une croissance inclusive et à renforcer l’égalité des sexes à l’échelle nationale. »
Djibouti, situé à la croisée de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie, le long d’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde, fait face à une hausse des prix des denrées alimentaires et à une disponibilité limitée des biens essentiels. Ces défis, exacerbés par les tensions régionales et géopolitiques, ont un impact disproportionné sur les populations les plus vulnérables.
Le pays doit également relever d’importants défis en matière de prestation de services, notamment dans les zones rurales. Bien que le système de protection sociale de Djibouti ait connu des avancées significatives au cours des cinq dernières années, des efforts restent nécessaires pour le rendre plus efficace et durable.
En mettant l’accent sur le développement du capital humain à travers l’amélioration de la santé, de la nutrition et de la résilience, ainsi que sur l’autonomisation économique, ce nouveau projet pose les bases d’une autosuffisance durable pour les groupes vulnérables, y compris les réfugiés et les communautés d’accueil. Cette approche intégrée vise non seulement à améliorer l’accès aux services essentiels, mais aussi à renforcer les capacités des communautés à générer leur propre croissance économique, contribuant ainsi à un avenir plus résilient et prospère.
S’inscrivant dans la Vision 2035 de Djibouti, cette initiative appuie directement le développement socioéconomique au-delà de la capitale, en ciblant les régions mal desservies. Elle est également alignée sur le Cadre de partenariat-pays (CPF) du Groupe de la Banque mondiale et sur sa Stratégie en matière de genre, consolidant ainsi les engagements en faveur d’un développement inclusif et durable.
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