Célébration de la fête du travail à Djibouti : Le point sur les avancées des engagements pris pour améliorer les conditions de vie des travailleurs djiboutiens

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Célébration de la fête du travail à Djibouti : Le point sur les avancées des engagements pris pour améliorer les conditions de vie des travailleurs djiboutiens
Célébration de la fête du travail à Djibouti : Le point sur les avancées des engagements pris pour améliorer les conditions de vie des travailleurs djiboutiens

Africa-Press – Djibouti. A l’instar des pays du monde, la république de Djibouti a célébré, dimanche dernier, la fête du travail. L’édition de cette année qui a coïncidé avec le dernier jour du mois béni du ramadan a été l’occasion pour les instances dirigeantes de l’Union Générale des Travailleurs Djiboutiens de se réunir le dimanche soir autour d’un Iftar-dîner, organisé au sein du siège central de regroupement syndical, sis sur l’avenue Pierre Pascal, pour faire le point sur les avancées des engagements concernant l’amélioration des conditions de travailleurs du pays mais pour dresser également le bilan de ce qui reste encore à faire.

Célébré partout dans le monde, le 1er mai de chaque année, la fête du travail est l’occasion pour les organisations syndicales de faire entendre leurs voix en vue d’améliorer les conditions de vie des travailleurs.

La cérémonie commémorative de l’édition 2022 de cette journée qui est intervenue à la veille de l’Aïd El-Fitr a réuni autour d’un Iftar-Dîner organisé dans le siège central de l’Union Général des travailleurs Djiboutiens (UGTD) l’ensemble des dirigeants des syndicats du pays dont le comité exécutif de l’UGTD. Des parlementaires et des élus locaux ont également participé à cet événement qui constitue pour le secrétaire général de l’UGTD, Saïd Yonis Waberi, un repère particulier qui permet d’évaluer les avancées notoires engagées pour l’amélioration de conditions de vie de travailleurs Djiboutiens.

«C’est aussi, une occasion annuelle qui nous permet en tant que représentant de travailleurs de faire le bilan de ce qui n’a pas abouti ou qui nécessite d’être entrepris au niveau du monde du travail » a-t-il indiqué avant de soulever certains points nécessitant selon lui des corrections et des améliorations.

Il s’agit d’abord selon le secrétaire général de l’UGTD, le cas des agences privées d’emplois qui a-t-il dit «emploient leurs salariés dans des dispositions non conforme à la réglementation nationale».

En ce qui concerne, la loi N°133/AN/5eme L portant Code du travail, Said Yonis a rappelé que son contenu comportait 70% de dispositions avantageuses en faveur des employeurs tandis que les 30% restant revenait aux travailleurs. Lesquelles sont actuellement selon lui remis en cause.

«Les contrats prévus par cette législation nationale sont en proie d’être remplacés par des contraintes précaires telles qu’intermittent» a-t-il souligné.

«Nous tenons à dénoncer le cas des contrats d’appel téléphonique utilisés par les sous traitants APE de DMP à savoir PLS et DLS car cette technique a provoqué un favoritisme délibéré au niveau de catégories professionnelles concernées» a ajouté le secrétaire général de l’UGTD.

Pour ce qui est du programme de création de 5000 emplois, initié par le Président de la République, Ismail Omar Guelleh, « sa mise en œuvre continue » a déclaré Saïd Yonis Waberi avant de montrer du doigt certaines sociétés étrangères implantés dans la zone franche qui ne prennent pas en considération cette volonté politique du chef de l’Etat et d’exhorter le ministère du travail à «diligenter des missions de contrôles et d’inspection des personnes étrangères employés dans ces sociétés afin d’offrir à nos compatriotes qualifiés et diplômés la chance d’accéder à un emploi».

Poursuivant son allocution, le secrétaire général de l’UGTD, Saïd Yonis Waberi a mis l’accent sur les avancées enregistrées par l’assurance maladie universelle dans notre pays.

«Auparavant seulement les personnes fortunées pouvaient se rendre à l’étranger pour se soigner mais grâce à l’assurance maladie même le chômeur peut bénéficier d’une évacuation sanitaire avec une prise en charge globale d’’autant plus qu’il s’agit d’une opportunité accessible a tous les Djiboutiens sans distinction ni discrimination» a-t-il ajouté tout en rendant un vibrant hommage au président de la République Ismail Omar Guelleh, initiateur de ce programme d’envergure de protection sociale.

Pour sa part, le ministre du travail, chargé de la formalisation et de la protection sociale, Omar Abdi Saïd a, dans une intervention faite à la veille de la fête du 1er mai, indiqué que son département poursuivra dans ses actions, la continuité des réformes avec une modernisation du cadre juridique et institutionnel. Des réformes qui ont permis, selon le ministre Omar Abdi, d’adapter le marché du travail aux conjonctures contemporaines et de disposer à notre économie, d’un climat social apaisé et d’un dialogue permanent. «La préservation des acquis sociaux et le renforcement de la protection de droit des travailleurs aura été un marqueur fort de l’action du gouvernement» a-t-il dit tout en rassurant par la suite les représentants syndicaux et les employeurs qu’il serait toujours à leur écoute. «J’accorderais une attention soutenue à la promotion et la consolidation du dialogue social, de paix sociale, de cohésion nationale et de pérennité des acquis» a déclaré le ministre du travail chargé de la formalisation et de la protection sociale, Omar Abdi Saïd.

Dans le cadre de l’actuelle révolution numérique, il a mis l’accent sur la nécessité d’une certaine adaptation de l’arsenal juridique du marché du travail.

«En matière d’emploi, il s’agit de préparer la transition des métiers pour mieux outiller la main d’œuvre nationale aux impératifs des compétences de l’économie numérique mais également pour mieux les accompagner dans leur évolution professionnelle» a précisé le ministre Omar Abdi Saïd.

Pour les questions ayant trait à la condition des travailleurs, «ils seront soumises au Conseil National du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale (CONTESS)» qui est selon lui «un lieu permanent, d’échange de concertation et de réflexion entre les partenaires sociaux».

En matière de promotion d’emploi, «le ministère s’est doté d’un nouveau plan d’action opérationnel pour la période 2021 – 2024» a déclaré le ministre Omar Saïd. Lequel sera voué, selon lui, au développement des compétences et à la valorisation du capital humain.

«L’ANEFIP va poursuivre sa politique de promotion des instruments d’insertions, des dispositifs visant à aider les jeunes diplômés à s’insérer sur le marché du travail à travers le stage d’initiation à la vie professionnelle» a-t-il ajouté avant d’évoquer également que «d’autres programmes d’adaptation professionnelle pour les jeunes déscolarisés sont disponibles et seront expérimentés dans les régions».

Rachid Bayleh

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