Africa-Press – Djibouti. Sous le haut patronage du Ministère de la santé, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’enfance plus connu sous son acronyme, UNICEF et avec l’appui financier de l’Agence Française pour le Développement (AFD), a été organisé une réunion de mobilisation et de sensibilisation sur les politiques de la Prévention des Abus Sexuels du projet de Soutien à l’Éducation des Filles et leur Autonomisation et au Renforcement de l’engagement communautaire contre la malnutrition.
Un événement exécuté par l’ONG Paix et Lait. Il s’agit d’une compagne d’information et de sensibilisation sur les politiques de la Prévention et de l’Exploitation des Abus Sexuels du projet de Soutien à l’Éducation des Filles et leur Autonomisation et au Renforcement de l’engagement communautaire contre la malnutrition qui a eu lieu successivement dans quatorze localités rurales cibles des régions d’Ali-Sabieh (Ali- Addeh, Danane, Guestir, Assamo, Galilé) et Dikhil (Sankal, Bakaré, Galangaléti, Bondara, Abaytou, Bonta, Dawdawya, Dadahalou, et Sadli).
Cette formation s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation et de l’appropriation des politiques de la Prévention et de l’Exploitation des Abus Sexuels et de la mobilisation au profit de la Scolarisation des Filles des localités rurales éloignées des deux régions concernées.
A Dikhil comme à Ali-Sabieh, ce rassemblement d’information et de sensibilisation des hommes et des femmes nomades sur la Prévention et l’Exploitation contre les Abus Sexuels a été animé par un responsable de l’ONG Paix et Lait, en l’occurrence, Ahmed Hachi Osman épaulé par l’équipe du projet de Soutien à l’Education des Fille et leur Autonomisation ainsi à la Nutrition. Des séances de formation à l’endroit des femmes et des hommes de quatorze localités rurales du Sud du pays ont été organisées et assurées par le point focal du Projet de Soutien à l’Education des filles et leur Autonomisation de l’ONG.
Au tout début de ce mois de mars, la formation de toutes catégories des femmes principalement les femmes à l’âge de procréation, femmes actives ou leaders et les femmes en générale a démarré dans le centre de soin du village d’Ali-Addeh en passant par la localité de Danane jusqu’au village de Guestir, le croisé des frontières de trois pays limitrophes de notre État.
Cependant, ces assises ont réuni plus de trois femmes de toute catégorie sociales et de tout âge. Durant les séances de formations, les femmes ont été actives et intéressées en répondant aux questions relatives aux abus sexuels et aux harcèlements dont certaines femmes et filles sont victimes.
Notons également, la présence des professionnels des centres de soins, les femmes mobilisatrices et les chefs du village invités à assister la formation. Ces derniers ont exposé leurs expériences respectives et ont permis des échanges fructueux sur le contenu de la formation.
Par ailleurs, il faut savoir que l’activité de sensibilisation des bénéficiaires du Projet sur la Prévention et l’Exploitation des Abus Sexuels appelé par son acronyme PSEA va de pair avec la formation sur les bonnes pratiques alimentaires et sociales essentielle pour la prévention de la malnutrition aigüe dispensée auparavant par le professionnel en nutrition, Hassan Abdourahman Awaleh et point focal en la matière pour la région d’Ali-Sabieh.
Toutefois, il est remarquable que les formations précédentes aient provoqué les effets escomptés sur les participants. Ceux-ci ont rappelés que les mentalités ou la vision des nomades ont évolué positivement. Elles ont annoncé que les harcèlements et les abus sexuels à l’encontre des jeunes filles et des femmes sont considérés comme des délits punissables par les lois du pays. A cet effet, une prise de conscience de la gravité des faits a naquis dans l’esprit des habitants de la brousse ou des zones rurales éloignées des chefs-lieux des deux régions du sud du pays. Pour rappel cette formation et sensibilisation a été animée par Ahmed Hachi Osman, responsable et Point focal du Projet de Soutien à l’Education et à leur Autonomisation, pour l’ONG Paix et Lait. Celui-ci a prodigué aux participants les messages de l’atelier en exposant des affiches et des posters géants destinés pour une sensibilisation convaincante, interactive et réussie.
En général, les séances de formation et de sensibilisation sur le PSEA tournaient autour des normes les plus strictes en matière de conduite professionnelle et personnelle prônent l’interdiction de toutes les formes d’exploitation et d’abus sexuelles. Ils constituent une très grave atteinte à la confiance des populations sensée être servie et au devoir de leur être redevable. Ce qui constitue une violation pure et simple de leurs droits. De tels actes nuisent gravement à la crédibilité et à l’image de tous les membres de la communauté humanitaire. Les infractions à ce code de conduite contre l’exploitation et les abus sexuels (EAS) ne seront tolérées en aucun cas.
Par ailleurs, il a été discuté et débattu à travers les boites à images les notions suivantes le harcèlement, le viol et la violence basée sur le genre dans les différentes localités ciblées du projet. Et ce, pour permettre une lutte efficace contre ces délits intolérables de nos jours à l’encontre de la gente féminine. Pour dissuader les éventuelles infractions, les participantes ont été informées de la disponibilité d’un numéro vert gratuit (1523) joignable (8h à de l’après-midi à 15h) pendant les 5 jours ouvrables de la semaine. Ce numéro vert s’avère une procédure de signalement ou de dénonciation sans omettre la politique de protection du dénonciateur.
A l’issue de ces assises de formation et de sensibilisation sur le projet de renforcement de l’engagement communautaire dans la lutte contre la malnutrition qui découle des politiques de la Prévention et de l’Exploitation des Abus Sexuels et de la mobilisation au profit de la Scolarisation des Filles, les participantes ont pris l’engagement fort de sensibiliser les jeunes filles et leurs mères de leurs droits à dénoncer toute sorte d’abus qui leur porte préjudice.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press
