Amélioration du Mandat et des pratiques de la CNDH : 25 officiers de la Police Judiciaire outillés en droits humain

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Amélioration du Mandat et des pratiques de la CNDH : 25 officiers de la Police Judiciaire outillés en droits humain
Amélioration du Mandat et des pratiques de la CNDH : 25 officiers de la Police Judiciaire outillés en droits humain

Africa-Press – Djibouti. Dans son programme d’engagement continu en faveur de la promotion et de la protection des droits humains, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé, le jeudi 22 mai, au Palais du Peuple, un atelier de formation en droit humain. L’événement qui s’inscrit dans le cadre du projet ‘‘Amélioration du Mandat et des Pratiques de la CNDH’’, financé par l’Union Européenne, a permis d’outiller 25 officiers de la Police Judiciaire (OPJ) dans ce domaine.

Dans un contexte où la relation entre les forces de sécurité et les citoyens est scrutée avec une attention croissante, la formation continue des OPJ devient une nécessité stratégique pour la Commission Nationale des Droits de l’Homme qui a organisé dans cette optique le jeudi 22 mai dernier un atelier en droit humain. Dédié aux officiers de la police judiciaire, il s’agit là pour la CNDH d’insuffler une culture des droits humains au sein des institutions sécuritaires, souvent perçues comme distantes, voire hostiles, par une partie de la population. En ciblant spécifiquement les officiers chargés des enquêtes, des arrestations et des détentions, la CNDH entend agir à la racine du système judiciaire, là où se joue souvent le sort des droits des justiciables. L’évènement qui s’est tenu au Palais du Peuple a mobilisé quelques 25 OPJ de la police nationale. Il est à noter que président de la CNDH, Ali Soubaneh Atteyieh et le secrétaire général de son institution, Djibril Osman Houffaneh ont assisté à la cérémonie inaugurale de l’atelier dont l’objectif étant de renforcer les connaissances des officiers de la police judiciaire dans le domaine des droits de l’Homme et de promouvoir une meilleure approche respectueuse des droits des personnes dans le cadre des enquêtes, des arrestations et de la détention mais d’encourager également une collaboration efficace entre les forces de l’ordre et la CNDH pour garantir une justice équitable et humaine. Les experts nationaux qui ont dirigé les travaux de cet atelier ont abordé les normes internationales des droits de l’homme, les principes directeurs du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en matière de conduite policière, ainsi que les pratiques exemplaires en vigueur.

La non-discrimination, la protection des mineurs et des victimes, l’égalité de genre dans le traitement des affaires, le respect de la dignité humaine du prévenu, ou encore l’accueil et l’écoute des personnes en garde à vue figuraient parmi les thématiques phares évoquées au cours de cette journée. Des cas pratiques, inspirés de situations réelles, ont permis aux officiers d’exercer leur discernement tout en intégrant les impératifs éthiques et juridiques. « Le travail que vous effectuez – enquête, détention, perquisition – est indissociable d’un respect rigoureux des droits humains. Cela passe par une connaissance fine des obligations qui vous incombent en matière de dignité, de genre, de traitement des victimes et de protection des plus vulnérables», a martelé le formateur principal devant une salle attentive. Pour la CNDH, cette formation s’inscrit dans une logique de transformation institutionnelle. Comme l’a expliqué le directeur du programme de la CNDH, Ismail Hamoud Elmi. « Nous avons entamé ici la deuxième étape de notre programme de renforcement des capacités. Nous souhaitons que ces OPJ formés deviennent, sur le terrain, des relais, des ambassadeurs des droits humains, capables de faire respecter la loi avec humanité, rigueur et impartialité » a-t-il indiqué. Le projet « Amélioration du mandat et des pratiques de la CNDH », soutenu par l’Union Européenne, vise à doter la Commission de nouveaux outils d’action auprès des acteurs étatiques comme de la société civile. Grâce à ce soutien, la CNDH espère multiplier ce type de formation à d’autres corps des forces de l’ordre, mais également aux acteurs associatifs, souvent en première ligne de la défense des libertés fondamentales.

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