
Vincent Duhem
Africa-Press – Djibouti. À Saint-Pétersbourg, les présidents de Guinée-Bissau, du Congo, du Sénégal et des Comores ont refusé de poser aux côtés des leaders des pays sanctionnés par l’Union africaine.
Les tensions géopolitiques qui secouent depuis plusieurs mois les institutions africaines se sont brusquement invitées à l’ouverture du sommet Russie-Afrique organisé par le président Vladimir Poutine. À Saint-Pétersbourg, les chefs d’État du Sénégal, Macky Sall, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Congo, Denis Sassou Nguesso, des Comores, Azali Assoumani, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA), ainsi que le chef de la Commission de l’organisation panafricaine, Moussa Faki Mahamat, ont séché la traditionnelle photo de famille.
Raison invoquée : leur refus de figurer aux côtés des représentants du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et du Soudan, quatre pays suspendus par l’UA après des coups d’État militaires. Le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré et le colonel malien Assimi Goïta s’étaient en effet déplacés en Russie. Mamadi Doumbouya absent, la Guinée est représentée par son ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté. Enfin, Khartoum a dépêché sur place le vice-président du Conseil souverain soudanais.
« On lui a dit niet »
Ce léger couac protocolaire n’a, semble-t-il, pas plu aux organisateurs russes. Selon nos informations, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a tenté de raisonner les acteurs concernés un par un. « On lui a dit niet », confie un des chefs d’État présents.
S’il n’est pas directement lié aux événements qui se déroulent à Niamey, ce refus intervient alors qu’un autre pays du continent, le Niger, est sur le point de basculer aux mains d’une junte militaire. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, des éléments réunis au sein d’un « Conseil national de sauvegarde de la patrie » ont annoncé avoir pris le pouvoir après avoir retenu toute la journée le chef de l’État dans sa résidence. Ils ont depuis reçu le soutien de l’état-major de l’armée et de plusieurs partis d’opposition.
La Source: JeuneAfrique.com
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