Clôture du projet ADIL : Un bilan positif et une succession prometteuse

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Clôture du projet ADIL : Un bilan positif et une succession prometteuse
Clôture du projet ADIL : Un bilan positif et une succession prometteuse

Africa-Press – Djibouti. Le ministre délégué chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali, a clôturé le mercredi 26 février dernier, sous les lustres de l’hôtel Kempinski, le projet d’Appui à la Décentralisation et aux initiatives locales (ADIL). Financé par l’Union Européenne et mise en œuvre par Expertise France, ledit projet a présenté un passé positif et son successeur s’annonce prometteur selon ses instigateurs.

La cérémonie de clôture du projet d’Appui à la Décentralisation et aux initiatives locales (ADIL) a réuni dans la salle Naheel de l’hôtel Kempinski le mercredi 26 février dernier, d’un côté le ministre délégué chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali, l’ambassadrice de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti, Denisa-Elena Ionete, le représentant d’Expertise France à Djibouti, François Fougere, le président de l’Association nationale des collectivités locales de Djibouti, Omar Houssein Omar et de l’autre l’ambassadrice de France à Djibouti, Dana Purcarescu, le directeur de l’AFD, Eric de Guerpel, le directeur du financement extérieur du MEFI, Ali Mohamed Ali Gadileh, les représentants des bénéficiaires à savoir les préfets et les président des conseils régionaux ainsi que des nombreuses autres personnalités anonymes et des hauts responsables du ministère délégué chargé de la décentralisation dont le secrétaire général et la directrice de la décentralisation, Mohamed Issé Faradj et Fardouza Ahmed Ali. L’occasion a été pour tout ce beau monde de dresser le bilan des cinq années de mise en œuvre du projet ADIL. Lequel s’est avéré particulièrement satisfaisant, mettant en lumière des avancées significatives et des résultats concrets.

Financé par l’Union Européenne, à hauteur de 12 Millions d’euros, équivalent à un peu plus de 2 milliards de nos Francs, le projet ADIL a, en effet, permis depuis son lancement en 2020, la réalisation de quelques 91 programmes de développement, les uns plus importants que les autres pour nos communautés des régions de l’intérieur.

De Ali Ouney, à proximité de la frontière entre Djibouti et le Somaliland, dans la région d’Arta à Allaili Dada à une centaine de kilomètre de la ville d’Obock au Nord de Djibouti, en passant par les localités et les principales villes des régions d’Ali Sabieh, Dikhil et Tadjourah les réalisations se sont succédées améliorant le quotidien des populations notamment dans leurs accès aux services de base et la création d’activité économique.

Des nombreuses interventions ont ponctué la cérémonie dont en premier celle du président de l’Association Nationale des Collectivités Locales de Djibouti (ANCLD). M. Omar Houssein Omar, a souligné l’importance du programme ADIL dans le renforcement du processus de décentralisation initié par le Président de la République, S.E. Ismaïl Omar Guelleh. Il a mis en exergue les avancées significatives réalisées, notamment la mise à disposition de ressources financières conséquentes aux conseils régionaux et le renforcement des capacités institutionnelles des administrations locales.

L’ambassadrice de la délégation de l’Union Européenne auprès de la République de Djibouti et de l’IGAD, qui partage la même conviction, a rappelé que ledit projet « s’inscrit dans le cadre des efforts de l’UE pour soutenir la décentralisation, la gouvernance et le développement local, en ligne avec la vision Djibouti 2035 ». Mme Ionete a en outre salué les efforts des conseils régionaux qui ont, selon elle, « su associer, inspirer et écouter leurs populations afin d’identifier et mettre en œuvre une centaine de projets impactant directement le quotidien des habitants ».

« Dans le cadre de ce projet, nous avons travaillé à la révision du cadre légal du Code des collectivités locales, qui attend désormais la validation de l’Assemblée nationale » a déclaré la diplomate européenne, souhaitant voir la finalisation de ces travaux.

Pour sa part, le Ministre délégué chargé de la Décentralisation, M. Kassim Haroun Ali a, dans son discours prononcé lors de cette cérémonie, indiqué que la clôture de la première phase du programme ADIL « ne signifie pas la fin du processus ». Bien au contraire, une nouvelle phase, baptisée ADIL 2, est prévue pour un nouveau quinquennat qui débutera selon le Ministre Kassim Haroun au cours de cette année.

« Grâce à l’AFD nous avons pu obtenir un nouveau financement de 12 MILLION d’euros pour la 2ème phase du projet qui s’inscrit dans la même logique » a précisé le ministre djiboutien chargé de la décentralisation M. Kassim Haroun Ali annonçant que sa seconde phase se concentrera à capitaliser sur les acquis et accélérer le processus de décentralisation sous nos cieux. « Conformément au souhait du Président de la République, son Excellence, Ismail Omar Guelleh, nous devons chercher toujours à favoriser dans nos politiques et nos interventions le développement de nos régions et à améliorer les conditions des vies des populations sans laisser personnes de côté, ce à quoi s’attèlera naturellement ADIL 2 » a-t-il souligné avant de s’engager à impulser davantage le développement local dans le cadre de la mise en œuvre de ce nouveau programme.

Il est à noter que la cérémonie de clôture du programme ADIL a été marquée par un sentiment de satisfaction quant aux réalisations accomplies, mais également par une détermination renouvelée à poursuivre la dynamique engagée. La mise en œuvre d’ADIL 2 constituera, selon les acteurs djiboutiens du secteur et les partenaires au développement réuni dans le cadre de cette cérémonie, une étape clé permettant d’accélérer le processus de la décentralisation sous nos cieux et faire des régions de véritables moteurs de développement au service des populations.

RACHID BAYLEH
LE POINT AVEC…M. Kassim Haroun Ali
Ministre délégué chargé de la Décentralisation
« Ensemble, nous avons posé les jalons d’un développement local plus inclusif et participatif. Continuons sur cette voie avec détermination ! »

« La cérémonie de clôture du programme ADIL a été un véritable catalyseur du développement local et de la bonne gouvernance. Il va sans dire que le programme ADIL a été une réussite à tous les niveaux:

Au niveau des régions,

– Le projet a mis en place un système local de gouvernance en accompagnant les initiatives des acteurs locaux notamment celles des Conseils Régionaux dans leur rôle de maîtrise d’ouvrage et de planificateurs de développement à la base.

– Des plans destinés à mobiliser des ressources et présentant la vision développementale de chaque région ont été élaborés.

– Près d’une centaine de projets ont été financés et ont impacté positivement sur les conditions de vie de populations.

– Un cadre organisationnel avec des procédures de travail a été mis en place pour la gestion et le suivi des projets d’investissements

Au niveau central,

– Une collaboration rapprochée avec le Ministère Délégué Chargé de la Décentralisation (MDCD) pour renforcer les stratégies, la coordination des politiques et les synergies institutionnelles.

– La contribution d’ADIL a apporté des compétences techniques nécessaires pour impulser et piloter le processus de réforme en matière de décentralisation.

– Une nouvelle feuille de route a été élaboré, qui trace les orientations stratégiques pour mettre en œuvre la décentralisation

(…) Un projet est d’ailleurs une aventure collective. Ensemble, nous avons posé les jalons d’un développement local plus inclusif et participatif. Continuons sur cette voie avec détermination pour relever les prochains défis avec confiance. Enfin, gardons cet élan ! Que les compétences acquises et les relations construites durant ce projet continuent de porter leurs fruits. ADIL n’est pas une fin, mais une étape vers de nouvelles opportunités. La présence des partenaires techniques et financiers à cette cérémonie démontre l’intérêt et leur soutien au processus de décentralisation. Et d’ailleurs, grâce à l’AFD nous avons pu obtenir un nouveau financement de 12 MILLION d’euros pour la 2ème phase du projet qui s’inscrit dans la même logique. ADIL 2 nous permettra de consolider les acquis et porter encore plus haut la décentralisation. (…) Il nous faut prendre conscience de l’ampleur des nouveaux défis à relever et redoubler d’efforts en conséquence. Il faudra désormais s’en tenir au nouveau paradigme qui commande la mise en œuvre du programme ADIL 2 dans le choix des actions à mener en privilégiant des projets d’infrastructures porteur de transformation locale. »

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