Conférence d’archéologie de Jessie Cauliez : Un voyage fascinant au cœur des tout premiers éleveurs de la corne de l’Afrique

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Conférence d’archéologie de Jessie Cauliez : Un voyage fascinant au cœur des tout premiers éleveurs de la corne de l’Afrique
Conférence d’archéologie de Jessie Cauliez : Un voyage fascinant au cœur des tout premiers éleveurs de la corne de l’Afrique

Africa-Press – Djibouti. Des fouilles menées au cours de ce mois de février, sous nos cieux, par une équipe d’archéologue franco-djiboutienne ont mis en évidence l’évolution des sociétés humaines, depuis les groupes nomades de chasseurs-cueilleurs jusqu’aux premières communautés sédentaires pratiquant l’élevage et développant des réseaux d’échanges à grande échelle. L’événement a fait l’objet d’une conférence d’archéologie prévue ce mercredi soir à l’institut français de Djibouti. Une conférence au cours de laquelle, la cheffe de mission Jessie Cauliez, nous conduit dans un voyage fascinant au cœur d’une période de transition où les peuples chasseurs-cueilleurs de la corne de l’Afrique basculent dans le domaine de l’agro-élevage.

Intitulée « Des derniers chasseurs-cueilleurs aux premiers éleveurs dans la Corne de l’Afrique », cette conférence clôture un mois de fouilles menées par une mission archéologique franco-djiboutienne, du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de Djibouti et du Ministère français de l’Europe et des Affaires Étrangères, dirigée par l’archéologue, préhistorienne française, Jessie Cauliez alors spécialiste de la période de transition chasseurs-cueilleurs/premiers agro-éleveurs. Ces fouilles effectuées dans le secteur de la plaine de Gobaad dans la région de Dikhil, au Sud de Djibouti, ont révélé que notre pays abrite des sites clés de l’histoire de l’humanité.

Si l’Éthiopie a souvent occupé le devant de la scène archéologique en raison de la découverte des célèbres ossements de Lucy, lesquels datent de plus de trois millions d’années, la République de Djibouti n’est pas en reste. Elle recèle, en effet, des trésors historiques.

Au cœur des recherches menées au cours de ce mois de février par la mission archéologique franco-djiboutienne, la plaine de Gobaad, située dans le bassin du lac Abbé, se révèle être un site préhistorique d’importance capitale pour l’humanité notamment dans le domaine de la transition néolithique dans la Corne de l’Afrique.

Selon les archéologues de cette mission, les fouilles dans ce secteur de notre pays ont permis d’explorer les origines des premières sociétés d’éleveurs dans la Corne. La période qui s’opère au 3ème millénaire avant notre ère, au cours duquel les populations de chasseurs-cueilleurs basculent dans le monde de la production de nourriture en introduisant de premières têtes de bétail, et se sédentarisent.

« Sur le plan artisanal, ces peuples bâtissent d’imposantes sépultures communautaires, laissent les témoins de leur univers symbolique sur les roches basaltiques gravées d’art rupestre et étendent leurs réseaux d’échanges à grandes échelles. »

Jessie Cauliez, une archéologue au service de la préhistoire africaine

Chargée de recherche au CNRS, au sein du laboratoire TRACES de Toulouse, Jessie Cauliez est une spécialiste de la transition entre chasseurs-cueilleurs et premiers agro-éleveurs. Ses travaux explorent les processus historiques, économiques et sociaux ayant conduit les premiers groupes humains à se sédentariser, à développer des formes d’organisation plus complexes et à instaurer de nouvelles relations avec leur environnement.

Outre Djibouti, elle dirige plusieurs programmes en Afrique, en partenariat avec les autorités locales et les institutions scientifiques. Son engagement dans la mission archéologique franco-djiboutienne repose sur une coopération étroite entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de Djibouti, le Centre d’Études et de Recherches de Djibouti (CERD), l’Institut de Recherches Archéologiques et Historiques (IRAH), ainsi que plusieurs partenaires culturels et associatifs.

Du côté français, cette mission bénéficie du soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du CNRS, de l’Ambassade de France, du laboratoire UMR 5608 TRACES, de l’Agence Nationale de la Recherche, et des Forces Françaises à Djibouti (FFDJ). Ce travail de collaboration de ces archéologues français et djiboutiens ont permis la reconstitution du puzzle de l’histoire de l’Homme notamment dans la région Est du continent africain qui constitue le berceau de l’humanité.

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