Africa-Press – Djibouti. Situé à la croisée des routes maritimes reliant l’Asie et l’Europe, Djibouti occupe une position stratégique, qui joue un rôle important dans les marchandises et l’approvisionnement des pays intérieurs de l’Afrique. De plus, dans la région de la Corne de l’Afrique, qui fait face à de nombreux défis mondiaux tels que l’instabilité, la pauvreté et le changement climatique, Djibouti se distingue par sa stabilité ainsi que sa fonction clé en maintenant la paix et la stabilité de la région. Afin que Djibouti, en tant qu’acteur unique et stratégique, puisse pleinement remplir ses rôles, il est indispensable d’assurer la sécurité maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. À cet égard, Djibouti est un partenaire naturel du Japon dans la réalisation d’un «Indo-Pacifique libre et ouvert » (FOIP), si bien que le Japon s’engage à soutenir le développement durable de Djibouti et à collaborer étroitement avec Djibouti pour contribuer à relever les défis régionaux et internationaux.
En vue du développement durable de Djibouti, le Japon apporte son soutien dans divers domaines, notamment à travers le développement des infrastructures de haute qualité mettant l’accent sur la durabilité et la résilience. Parmi les projets phares les plus récents figurent l’aménagement d’un nouveau ferry qui facilitera le déplacement des habitants entre les régions du Nord et la ville de Djibouti ainsi que la construction du Pont de Palmeraie qui permet de faciliter le trafic urbain et de réduire les embouteillages tout en garantissant une circulation sécurisée même en cas d’inondation. Les deux projets marquants renforceront la connectivité régionale et contribueront à dynamiser le flux des personnes et des marchandises.
Cependant, le développement durable ne peut se réaliser sans un investissement dans les ressources humaines. Le Japon accorde une importance particulière à l’amélioration de la qualité de l’éducation de base. Portant les noms d’anciens éducateurs japonais, le collège FUKUZAWA et l’école fondamentale NITOBE, construits grâce au soutien du Japon, offrent aux élèves djiboutiens un environnement d’apprentissage de haute qualité et favorisent ainsi leur développement intellectuel et physique. J’espère que les jeunes djiboutiens fréquentant ces écoles deviendront les futurs acteurs du développement de Djibouti. De plus, cet engagement est également témoigné par le Service des Volontaires pour la Coopération de la JICA, qui célèbre cette année son 25e anniversaire à Djibouti. Je suis fier des volontaires japonais qui accompagnent la population djiboutienne dans divers domaines, tels que l’éducation scolaire dans lesdites écoles, la formation professionnelle et le développement communautaire.
Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier la stabilisation de la région pour assurer le développement durable de Djibouti. Conformément à la vision du FOIP, le Japon appuie les efforts de Djibouti en matière de sécurité maritime, notamment en fournissant des équipements y compris deux nouveaux patrouilleurs de 35 m, et en assurant la formation technique à long terme à la Garde-Côtes djiboutienne depuis sa création. En outre, le Japon soutient l’aménagement du Centre Régional de Formation Maritime (CRFM) pour renforcer des capacités des institutions des pays de la région relatives à la sécurité maritime et l’organisation de formations régionales sur l’application du droit maritime. Par ailleurs, depuis 2009, les Forces d’Auto-Défense du Japon participent activement aux opérations de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden, contribuant ainsi à la sécurité des voies maritimes internationales. En complément de ces efforts, l’investissement du secteur privé constitue un moteur essentiel du développement durable. L’année dernière, la délégation d’Association d’Amitié Japon-Djibouti, composée de nombreuses entreprises privées japonaises, s’est rendue à Djibouti cherchant ainsi au renforcement de la coopération incluant l’exploration des opportunités commerciales. De plus, certaines entreprises japonaises ont procédé à leur enregistrement à Djibouti dans le but de saisir de nouvelles opportunités d’affaires. Cette année, Djibouti sera invité à participer à « l’Expo 2025 Osaka, Kansai, Japon » qui se tiendra à partir d’avril. Rassemblant les technologies et les savoirs du monde entier, cet événement international sera un catalyseur d’innovation et offrira d’excellentes opportunités pour la création de nouvelles affaires et le renforcement des échanges économiques. J’espère que ces dynamiques contribueront à renforcer les relations économiques entre le Japon et Djibouti et encourageront de futurs investissements.
En plus des relations politiques et économiques encore grandissantes, les liens entre le Japon et Djibouti reposent également sur des échanges culturels, humains et académiques. L’intérêt pour le Japon et l’apprentissage de la langue japonaise ne cesse de croître, en particulier chez les jeunes djiboutiens, grâce à la popularité de la culture pop japonaise, notamment de l’animé, du manga et des jeux vidéo. J’espère que l’enseignement de la langue japonaise et la promotion de la culture japonaise par les volontaires de la JICA contribueront à approfondir la compréhension du Japon parmi la population djiboutienne. Si l’intérêt pour la culture japonaise se développe à Djibouti, rien ne remplace une expérience. Un proverbe japonais dit: « Mieux vaut voir une fois qu’entendre cent fois ». Cette année, Djibouti participe pour la première fois au programme d’échanges en navire des jeunes du monde, « Ship for World Youth (SWY) », organisé par le gouvernement du Japon. Certains jeunes Djiboutiens se rendent au Japon dans le cadre des formations de la JICA et de jeunes Djiboutiens poursuivent leurs études dans les universités japonaises en tant que boursiers du gouvernement du Japon. J’espère que ces expériences leur permettront non seulement de mieux comprendre le Japon et les Japonais, mais aussi, à leur retour, de mettre à profit les compétences et les connaissances acquises au sein des institutions djiboutiennes et de devenir ainsi des ponts entre nos deux nations. De plus, les échanges académiques entre les deux pays se développent en favorisant un transfert de connaissances. A titre d’exemple, l’Université d’Agriculture de Tokyo mène des activités de recherche à Djibouti depuis plus de 30 ans. Cette collaboration scientifique s’illustre notamment par des recherches conjointes avec l’Université de Djibouti ainsi que par des échanges entre chercheurs et étudiants, contribuant ainsi aux progrès scientifiques pour le développement durable.
Djibouti: un partenaire clé dans la coopération internationale et la résolution des défis régionaux et mondiaux.
Le Japon apprécie hautement l’engagement de Djibouti en tant que président tournant de l’IGAD, qui travaille activement pour résoudre des conflits dans la région de la Corne de l’Afrique en collaboration avec les Nations unies et l’Union africaine. Afin de compléter les efforts de Djibouti, le Japon soutient les initiatives de l’IGAD visant à promouvoir le maintien de la paix et de la stabilité grâce à la participation des femmes et à renforcer leur leadership.
En outre, la consolidation de la paix ne repose pas uniquement sur la sécurité terrestre, mais exige aussi un renforcement de la sécurité maritime étant donné que la mer Rouge et le golfe d’Aden sont des voies de navigation essentielles du monde. La coopération entre nos deux pays dans ce domaine contribue à la sauvegarde de la liberté de navigation, qui constitue un bien public pour tout le monde.
La prospérité et la stabilité de l’Afrique sont des priorités de longue date pour le Japon, qui s’engage activement depuis le lancement de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) en 1993. Au fil des années, la neuvième édition, la TICAD 9, se déroulera à Yokohama, Japon en août cette année.
Fidèle à son principe fondamental de soutien aux efforts de développement menés par l’Afrique elle-même, la TICAD 9 aura pour objectif d’explorer des solutions innovantes aux défis mondiaux actuels, notamment le changement climatique, la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, la sécurité maritime et la résolution des conflits. Djibouti, qui participe activement à la TICAD depuis sa première édition, sera un partenaire clé, et le Japon s’engage pleinement à assurer le succès de cette édition en collaboration étroite avec Djibouti et d’autres partenaires.
Le Japon et Djibouti ne sont pas seulement des partenaires engagés dans l’approfondissement et l’élargissement de la relation bilatérale d’amitié, de respect et de coopération, fondée sur une confiance mutuelle, mais aussi des acteurs clés pour relever ensemble les défis aux niveaux régional et international.
Alors que cette année marque le 47e anniversaire de l’établissement de nos relations diplomatiques, le Japon poursuivra ses efforts main dans la main avec le peuple et le gouvernement djiboutien afin de renforcer encore davantage ce partenariat déjà fructueux.
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