Djibouti Ship Repair Yard : le chantier naval de pointe reçoit son tout premier navire pour réparation

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Djibouti Ship Repair Yard : le chantier naval de pointe reçoit son tout premier navire pour réparation
Djibouti Ship Repair Yard : le chantier naval de pointe reçoit son tout premier navire pour réparation

Africa-Press – Djibouti. Un matin paisible au port. Le ciel est encore clair, les grues stoïques telles des vigies silencieuses. Au bout du quai, une coque en attente. C’est le tout premier navire à être reçu par le Djibouti Ship Repair Yard (DSRY), le chantier naval ultramoderne. L’installation, capable de soulever jusqu’à 20 100 tonnes, déploie ses mâchoires d’acier et referme son patient dans son ventre métallique.

Pendant six jours, quarante techniciens et ingénieurs spécialistes vont examiner, démonter, restaurer, et remettre à flot ce navire en quête d’une nouvelle vie. Un ballet discret et précis, chorégraphié comme une opération à cœur ouvert. Il ne reprendra pas la mer immédiatement. Mais il repartira en meilleure forme. Et avec lui, c’est un pan entier de l’ambition industrielle de l’ambition industrielle de Djibouti qui se concrétise.

Le DSRY commence son activité. Ce vaste dock flottant, aussi grand qu’un terrain de football, s’ouvre enfin à sa vocation: réparer les navires qui parcourent la mer Rouge et l’océan Indien. Réparer un navire n’est pas une tâche balourde. Cela demande du temps, des mains habiles, des outils affutés. C’est une profession. Parfois même, un art.

« Ce premier navire réparé au DSRY symbolise une capacité nouvelle, une chaîne de compétences en mouvement, et un avenir industriel qui se précise », confie un responsable du chantier. Ici, tout est mesuré, chronométré. Rien ne trahit la tension, hormis la concentration dans les regards. Il règne une atmosphère de calme, de méthode. Et une fierté diqcrète.

Le DSRY, c’est une idée qui a germé il y a cinq ans. Une vision portée par le président Ismaïl Omar Guelleh. Celle d’un pays qui ne veut pas seulement accueillir les navires, mais leur offrir ce que peu de ports savent encore faire: de la réparation navale de haut calibre.

Le dock flottant, imposant, avait été accueilli en grande pompe en 2023. Aujourd’hui, il s’active. Demain, il formera. A terme, ce chantier pourrait créer près de 3 000 emplois directs et indirects. Pas des promesses abstraites. Des emplois concrets, pour des métiers exigeants: soudeurs, caréneurs, mécaniciens de marine. Un écosystème de compétences, forgé pour répondre à l’appel des coques endommagées.

Dans un monde où tout va vite, Djibouti prend le temps de bien faire.. Et ce navire réparé, le tout premier, restera un repère. Modeste, mais fondateur. La preuve qu’un pays met les voiles — avec méthode, patience, et cette détermination tranquille de ceux qui savent où ils vont.

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