Africa-Press – Djibouti. Face à l’escalade des violences dans la bande de Gaza, la communauté des pays musulmans s’est réunie d’urgence le 25 août 2025 à Djeddah pour condamner l’agression israélienne. À cette tribune internationale, le chef de la diplomatie djiboutienne, S.E. Abdoulkader Houssein Omar, a porté haut et fort la position de Djibouti, réaffirmant sa solidarité totale avec le peuple palestinien, dénonçant des crimes de guerre et appelant à des actions concrètes pour mettre fin à l’occupation et rétablir la justice.
La 21e session extraordinaire des états membre de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), convoquée en urgence lundi dernier, a été entièrement consacrée aux conséquences dramatiques de l’agression israélienne contre le peuple palestinien. À Djeddah, les ministres des Affaires étrangères de l’OCI ont multiplié les appels à l’unité face à ce qu’ils ont qualifié de crimes graves et systématiques, commis en violation du droit international.
Il convient de rappeler que cette réunion extraordinaire s’est tenue dans un contexte particulièrement dramatique, alors que les Palestiniens de la bande de Gaza subissent quotidiennement des raids israéliens. Le dernier en date, survenu le jour même de la rencontre des États membres de l’OCI, a visé un hôpital dans le sud de Gaza, causant la mort de 15 personnes supplémentaires ainsi que de cinq journalistes, dont trois collaboraient respectivement avec Al Jazeera, Reuters et Associated Press. Selon le ministère de la Santé du Hamas, la campagne de représailles israéliennes a déjà coûté la vie à au moins 62 744 personnes à Gaza, en majorité des civils.
Djibouti, fidèle à ses principes de solidarité et de justice, était représentée par son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Son Excellence Abdoulkader Houssein Omar. À ses côtés figuraient l’ambassadeur de Djibouti en Arabie Saoudite, M. Dya-Eddine Saïd Bamakhrama, et l’ambassadeur Mohamed Doualeh Walieh, directeur du département arabe du ministère des Affaires étrangères.
Dans son intervention remarquée, le ministre djiboutien des affaires étrangères a livré un message empreint d’émotion et de fermeté. Il a réaffirmé « la solidarité totale et inébranlable du gouvernement et du peuple de Djibouti avec la cause palestinienne », dénonçant avec vigueur les « violations graves et répétées » commises par la puissance force occupante.
Le chef de la diplomatie djiboutienne S.E. Abdoulkader Houssein Omar a qualifié les actes perpétrés contre les civils de Gaza de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». En soulignant « le silence troublant de la communauté internationale face à cette tragédie », il a mis en évidence l’inaction des grandes puissances et des institutions multilatérales, qui contraste avec la souffrance quotidienne des populations palestiniennes.
Le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Abdoulkader Houssein Omar a réaffirmé l’attachement indéfectible de Djibouti aux principes de justice et d’égalité internationale, insistant sur le fait qu’il ne saurait y avoir de paix véritable sans la fin totale de l’occupation, la levée du blocus et la création d’un État palestinien souverain, avec Jérusalem-Est pour capitale, dans les frontières de 1967.
Il a également lancé un appel pressant aux institutions internationales notamment le Conseil de Sécurité des Nations Unies et la Cour pénale internationale pour qu’elles assument pleinement leurs responsabilités morales et juridiques, en agissant rapidement pour protéger le peuple palestinien et poursuivre les auteurs des violations.
Enfin, le Ministre djiboutien a exhorté les États membres de l’OCI à transformer leurs déclarations de principe en actions concrètes, coordonnées et efficaces, réaffirmant que la cause palestinienne demeurera une priorité centrale pour Djibouti et pour l’ensemble de la Oumma.
Il est à noter que Djibouti, malgré sa petite taille, n’hésite pas à prendre position sur les grandes causes universelles. En défendant la cause palestinienne avec détermination, le pays réaffirme sa vision d’un ordre international fondé sur la justice, l’égalité et le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce positionnement, souvent salué, confère à la diplomatie djiboutienne une crédibilité particulière, notamment au sein du monde arabe et musulman.
En marge des travaux de la 21e Session Extraordinaire de l’OCI
En dehors des débats officiels, le ministre djiboutien a multiplié les rencontres bilatérales et régionales. Il a échangé avec plusieurs homologues, dont ceux d’Arabie Saoudite, de Somalie, d’Algérie, de Bahreïn, du Yémen, de Syrie et de Tunisie. Ces entretiens ont permis de renforcer les convergences de vues et d’explorer de nouvelles pistes d’action collective.
Un moment particulièrement notable fut son entretien bilatéral avec le ministre turc des Affaires étrangères, S.E. Hakan Fidan. Les discussions ont porté principalement sur la question palestinienne, mais également sur d’autres dossiers d’intérêt commun, confirmant la volonté des deux pays d’œuvrer de concert pour une diplomatie active et solidaire.
En tout cas, la 21e session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, tenue à Djeddah, restera comme un moment fort de la mobilisation islamique autour de la question palestinienne. La voix de Djibouti, portée par son ministre des Affaires étrangères Abdoulkader Houssein Omar, s’est élevée avec clarté et fermeté pour rappeler que la cause palestinienne ne saurait être reléguée à de simples déclarations diplomatiques.
À travers cet engagement, Djibouti montre une fois de plus que la solidarité, pour être crédible, doit s’accompagner d’actions concrètes et de pressions réelles sur les instances internationales.
En se tenant aux côtés de la Palestine, le pays assume une responsabilité morale, fidèle à ses principes et à son rôle de membre actif de la communauté islamique.
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