Africa-Press – Djibouti. Au cours d’une rencontre, le mardi 20 mai dernier, dans les locaux de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH) et l’OIM ont exprimé leur volonté de renforcer davantage leur coopération, en matière de protection des droits des migrants à Djibouti.
C’est dans un climat de collaboration et d’échange constructif que s’est tenu, dans la matinée de mardi 20 mai passé, le dialogue entre la délégation de la CNDH, conduite par, M. Ali Soubaneh Atteyeh, alors président de l’institution et l’équipe de la mission de l’OIM, sous nos cieux, dirigé par Mme Tanja Pacifico.
Après l’accueil à leur arrivée devant le portail bleu du siège de cette organisation onusienne, sis au Héron dans la commune de Ras-Dika, le président de la CNDH et les autres membres de sa délégation parmi lesquels son vice-président, Ali Mohamed Ali, et plusieurs commissaires, se sont dirigés vers la grande salle dédiée aux réunions, où avait lieu la rencontre avec la cheffe de mission, Mme Pacifico et son équipe de l’OIM.
Une rencontre, qui intervient au lendemain d’une visite d’inspection effectuée par la CNDH au centre de rétention de Nagad, où des nombreux migrants, en attente de refoulement, sont retenus, a été l’occasion pour les deux parties d’échanger sur le sujet et de renforcer davantage dans la foulée, leur coopération dans le domaine de la promotion et de la protection des droits humanitaire notamment dans le cadre des opérations de rafle des étrangers en situation irrégulière dans notre pays, qui se déroulent depuis ces derniers temps à Djibouti.
Lors de cette table ronde, l’équipe de l’OIM a ouvert la séance en présentant les principales actions menées à Djibouti. Mme Pacifico et ses collaborateurs ont mis en lumière les activités déployées pour accompagner les migrants en situation irrégulière: aide humanitaire, soutien au retour volontaire et plaidoyer en faveur des droits humains.
Mme Pacifico, alors cheffe de cette mission de l’OIM à Djibouti, depuis février 2023, a évoqué la coopération déjà existante avec la CNDH, qualifiant la relation entre les deux institutions de « solide et exemplaire ». Elle a également réaffirmé l’importance de l’ancrage national des actions de l’OIM et salué le rôle d’observateur indépendant que joue la CNDH dans les lieux de rétention.
Prenant la parole à leur tour, les commissaires de la CNDH ont livré une synthèse détaillée de leur inspection conduite la veille au centre de rétention de Nagad. Le vice-président, M. Ali Mohamed Ali, a rapporté des constats globalement rassurants. « Nous n’avons pas remarqué de choses déplorables » a-t-il indiqué et de souligner par la suite que « les conditions de droits de l’homme étaient plus ou moins acceptables ». « Les enfants et les femmes étaient bien séparés des autres candidats au retour » a-t-il ajouté, avant de déclarer que: « Une chose aussi intéressante, c’est qu’on n’a pas vu des personnes vulnérables ».
Dans une brève intervention prononcée, le président de la CNDH, Ali Soubaneh Atteyeh a salué les avancées observées, mais a aussi appelé à la poursuite des réformes nécessaires pour garantir la pleine dignité des personnes migrantes, notamment celles en situation de vulnérabilité.
A l’issue de la rencontre, les deux parties ont réaffirmé leur volonté de coopérer étroitement dans la promotion et la protection de la dignité humaine. M. Ali Soubaneh Atteyeh et Mme Pacifico ont exprimé leur engagement commun à promouvoir les droits fondamentaux des migrants, conformément aux standards internationaux. Il a été convenu également, au cours de cette rencontre, de renforcer la coordination dans les interventions sur le terrain.
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