
Africa-Press – Djibouti. Le premier Forum de dialogue des villes arabo-européennes s’est ouvert samedi à Riyad en présence de dizaines d’élus locaux venus des deux rives de la Méditerranée, avec pour ambition de renforcer la coopération municipale autour des grands défis urbains. Notre pays est représenté par une délégation conduite par le maire de la capitale, Saïd Daoud Mohamed.
Cette rencontre inédite, organisée par la municipalité de Riyad, l’Institut arabe pour le développement urbain, la plateforme PLATFORMA et VNG International, entend jeter les bases d’un partenariat urbain durable entre les capitales du monde arabe et celles de l’Europe.
Tables rondes, ateliers thématiques, visites de projets emblématiques: le forum propose un programme dense, reflet de l’ambition commune de bâtir des passerelles concrètes entre les municipalités confrontées à des défis similaires — climat, inclusion, gouvernance, services publics.
Figure montante de la diplomatie des villes dans la Corne de l’Afrique, Saïd Daoud Mohamed s’est imposé à Riyad comme un porte-voix crédible et déterminé des collectivités du Sud. « La coopération entre villes ne peut plus se contenter de rhétorique. Elle doit devenir un levier de solutions partagées », a-t-il lancé lors de la séance plénière d’ouverture, appelant à un dialogue d’égal à égal entre les métropoles du Nord et celles du Sud.
Sous l’impulsion du président Ismaïl Omar Guelleh, Djibouti s’est engagé sur la voie d’une transition urbaine ambitieuse, cherchant à conjuguer croissance, équité et durabilité.
Le maire a profité du forum pour présenter le programme « Djib-Ville Zéro Déchet » et le projet phare « Djibouti Green City », qui aspire à faire de la capitale un laboratoire de l’écologie urbaine en Afrique de l’Est. Des initiatives saluées comme exemplaires par plusieurs délégations européennes.
Riyad, pour sa part, s’affiche en vitrine de la transformation urbaine rapide du monde arabe, portée par la Vision 2030. Le choix de la capitale saoudienne pour ce forum inaugural ne doit rien au hasard: elle se veut trait d’union entre modernité et tradition, entre innovation technologique et coopération régionale.
Dans les coulisses, les échanges bilatéraux s’enchaînent. Maires, experts, bailleurs de fonds s’emploient à nouer des alliances autour de projets concrets tels que la mobilité verte, la gestion intelligente des déchets, l’urbanisme inclusif.
La participation de Djibouti-ville à ce forum marque un tournant pour une municipalité qui, loin d’être spectatrice des dynamiques globales, entend pleinement jouer sa partition. Comme le confie un membre de la délégation: « Nous ne venons pas demander, nous venons proposer. »
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