Africa-Press – Djibouti. Un an après avoir traversé une crise institutionnelle de neuf mois, la Fédération djiboutienne de football (FDF) affiche sa volonté de tourner durablement la page. Son président, Souleiman Hassan Waberi, également membre du Conseil de la FIFA, a dressé samedi un bilan offensif lors de l’ouverture de l’Assemblée générale ordinaire de l’instance, organisée pour la première fois dans son nouveau siège à Djibouti.
« Il y a un an, le 7 décembre 2024, cette Assemblée m’a renouvelé sa confiance. Ce moment a marqué un nouveau départ pour notre fédération », a rappelé M. Souleiman Hassan Waberi, assurant être aujourd’hui « en train d’honorer les engagements pris ».
Sur le plan de la gouvernance, le président a souligné un renforcement du cadre institutionnel, avec l’amendement des statuts, l’adoption d’un code disciplinaire et d’un code d’éthique, la révision du règlement des transferts et la mise en place de procédures d’achat jugées plus transparentes. Un barème encadrant les indemnités des officiels et les subventions a notamment été instauré.
La FDF revendique aussi des avancées en matière d’infrastructures. Parmi les projets cités figurent l’ouverture de l’Académie d’Excellence de la fédération, l’inauguration de mini-terrains « FIFA Arena » dans deux collèges de la capitale, ainsi que la poursuite des travaux de terrains synthétiques à Arta et à Dikhil. La fédération a par ailleurs obtenu le label « FIFA Talent Academy » et une parcelle de terrain destinée à la construction d’un stade de 15.000 places.
Conformément aux engagements pris devant l’Assemblée, les subventions des clubs, les primes de compétitions et les indemnités des officiels ont été doublées, selon son président.
M. Waberi a salué le soutien « constant et déterminant » du président Ismaïl Omar Guelleh, de la Première dame et du gouvernement, ainsi que l’accompagnement « institutionnel, technique et financier » de la FIFA et de la Confédération africaine de football (CAF). Il a également remercié le Comité national olympique et sportif djiboutien et la Direction des sports.
Se projetant vers l’avenir, le président de la FDF a toutefois reconnu que les résultats des équipes nationales « ne sont pas encore à la hauteur des attentes », malgré la formation de plus de 1.200 entraîneurs, de la licence D à la licence A. « Une réflexion collective s’impose sur le plan technique », a-t-il admis.
Autre défi majeur, selon lui: la réussite de l’Académie d’Excellence, première académie résidentielle de l’histoire du sport djiboutien. « C’est notre meilleur espoir pour l’avenir, mais aussi une responsabilité collective », a-t-il souligné, appelant à « la patience et la continuité ».
« L’avenir du football djiboutien ne se construira ni dans la précipitation ni dans la résignation », a conclu M. Souleiman Hassan Waberi, avant de déclarer officiellement ouverte l’Assemblée générale ordinaire de la FDF.
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