Stéphane Nado Nommé Entraîneur Équipe Nationale Masculine

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Stéphane Nado Nommé Entraîneur Équipe Nationale Masculine
Stéphane Nado Nommé Entraîneur Équipe Nationale Masculine

Africa-Press – Djibouti. Il a cette manière calme de regarder droit devant, comme s’il voyait déjà plus loin que les autres. Stéphane Nado, nouvel entraineur de l’équipe nationale, n’est pas là pour faire sensation. Ce qu’il apporte, c’est une méthode, un savoir-faire, et une conviction: le football djiboutien peut grandir.

Mardi matin, au Centre Technique National, le décor était symbolique. La nomination officielle du nouveau sélectionneur s’est faite en présence de dirigeants de la Fédération, de journalistes, et d’un espoir timide, mais réel. Nado n’a rien promis. « C’est un honneur de servir le football djiboutien », a-t-il simplement déclaré. Puis il a parlé de travail. De terrain. D’engagement.

A ses côtés, Anthony Rimasson, son adjoint, complète un duo expérimenté. Ils savent que le chantier est vaste.

Car aujourd’hui, Djibouti est loin des standards continentaux. L’équipe nationale senior reste engluée dans les bas-fonds du classement FIFA. Elle peine à rivaliser. Le talent existe, mais il est dispersé.

Le président de la Fédération, Souleiman Hassan Waberi, l’a reconnu sans détour. Il a remercié le sélectionneur sortant Abdourahman Okieh Hadi (Bikila) pour ses efforts. Mais il fallait un nouveau souffle. Une autre approche. « C’est une étape importante pour poser les fondations d’un football plus compétitif », a-t-il affirmé.

C’est là que Nado entre en scène. A 47 ans, il connaît les cycles longs. Les reconstructions lentes. Il n’est pas là pour révolutionner en six mois. Il est là pour structurer.

Sa carrière parle pour lui. A 29 ans, il encadrait déjà les U17 de Guingamp. Ensuite, ce furent Brest, Marseille, Caen, Monaco. Toujours dans des rôles liés à la formation, à la transmission. Il a aussi connu les projecteurs, brièvement, en dirigeant l’équipe première de Monaco lors d’un match de Coupe de France. Une victoire. Un pas de plus. Rien d’autre.

Mais le véritable tournant, il l’a pris en Afrique. En Mauritanie d’abord, aux côtés de Corentin Martins. Puis au Maroc, à la tête des sélections féminines U20 et U23. Là, son travail a porté: qualifications historiques aux Coupes du Monde U17 en Inde, puis U20 en Colombie. Des résultats, mais aussi un héritage: des joueuses formées, des structures solides.

C’est ce modèle qu’il souhaite adapter à Djibouti. Pas à pas. Avec les réalités locales en tête.

« On ne vient pas pour révolutionner. On vient poser des bases », glisse-t-il en aparté.

A court terme, l’objectif est de donner une identité à cette équipe. Clarifier le jeu. Fédérer un groupe. Et progresser, même lentement.

A moyen terme? Former une génération capable de tenir tête. Pas seulement de participer. D’exister.

Personne ici ne parle de Coupe du Monde. Pas encore. Mais on parle d’un football djiboutien qui cesse d’être l’oublié du continent. Et si un jour cela devient possible, ce sera peut-être grâce à un homme qui aura commencé par assembler les pièces. Avec méthode.

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