En Île-de-France, l’ARS recommande de ne pas consommer les oeufs des poulaillers domestiques

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En Île-de-France, l'ARS recommande de ne pas consommer les oeufs des poulaillers domestiques
En Île-de-France, l'ARS recommande de ne pas consommer les oeufs des poulaillers domestiques

Africa-Press – Djibouti. L’annonce s’adresse d’abord aux propriétaires de poulaillers en Ile-de-France : l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a recommandé mercredi 19 avril de ne pas consommer les œufs et les “produits animaux de production domestique non contrôlée”, sur l’ensemble de la région, à cause d’une contamination aux “polluants organiques persistants” (POPs) : l’ensemble des prélèvements est contaminé “par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB)”, indique le communiqué. “La consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l’organisme qui peut avoir des effets sur la santé à long terme”, a précisé l’ARS.

14 des lieux analysés à proximité des principaux incinérateurs franciliens

L’agence a mené une étude régionale des “teneurs en polluants organiques persistants” sur les œufs de 25 poulaillers domestiques franciliens, après une “alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés” de poulaillers situés à Ivry-sur-Seine. Cette commune accueille depuis 1969 le centre d’incinération Ivry/Paris XIII, le plus grand d’Europe.

Quatorze des poulaillers analysés sont situés près des trois principaux incinérateurs de la région parisienne (Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux, Saint-Ouen). Les trois familles de polluants organiques persistants analysées ont présentes “dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs”, avertit l’ARS. Le périmètre de pollution suspecté est très large. Car deux sites sont situés à plus de 3 km d’un incinérateur, selon les précisions de l’ARS.

Des œufs présentant 40 à 50 fois les seuils réglementaires européens

L’agence souligne que sur les 25 poulaillers analysés, “deux présentent des teneurs particulièrement élevées” en polychlorobiphényles (PCB) dans les œufs, dépassant de 40 à 50 fois “les seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés”.

Parmi les risques pour la santé liés à la consommation de ces produits, l’ARS recense une augmentation des risques de cancer, des troubles de la fertilité et de la grossesse, ainsi que du diabète et des effets perturbateurs endocriniens. “Il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme”, met-elle en garde, précisant que la “principale mesure de prévention” était d’éviter “la consommation de produits alimentaires les plus contaminés”.

Dès février 2022, l’Agence Régionale de Santé préconisait “de façon conservatoire et prudentielle”, la non-consommation des œufs et de volailles issus de poulaillers situés à proximité immédiate de l’incinérateur d’Ivry. Elle réagissait à une étude toxicologique parue la même année, menée par la fondation ToxicoWatch et mandatée par un collectif de citoyens.

En mars dernier, ce sont les œufs et les poulaillers de communes de la « vallée de la chimie », au sud de Lyon qui étaient dans le viseur des autorités préfectorales. Les prélèvements avaient révélé des teneurs en PFAS dépassant les seuils fixés par la règlementation européenne ».

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