Africa-Press – Djibouti. Depuis ce matin, et suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale et sa périphérie, les équipes de l’ONEAD sont à pied d’œuvre pour relever un défi de taille: l’évacuation des eaux pluviales.
Quoique rendue complexe par la combinaison de plusieurs facteurs, la tâche est plutôt habituelle pour les hommes de l’ONEAD en temps pluvieux.
Il y a d’abord les canalisations bouchées par les ordures ménagères dont les plus redoutables sont les sacs plastiques. Nombre de ménages se servent en effet de ces canalisations destinées à l’évacuation des eaux pluviales pour se débarrasser des eaux usées. Une bonne dose d’inconscience à laquelle s’ajoute, la plupart du temps, un mélange d’ignorance et d’insouciance.
Un cocktail explosif dont la reproduction à grande échelle soulève la nécessité de sévir contre l’impunité que semble conforter la persistance des abus.
A cet égard, les autorités rappellent régulièrement que le problème ne tient pas seulement aux infrastructures, mais aussi aux comportements.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’ONEAD, elle, se remet au travail chaque fois qu’il se met à pleuvoir des cordées, que routes, rues et ruelles se trouvent inondées. Enlever la masse de déchets et d’objets usés qui obstruent l’entrée ou jonchent l’intérieur des canalisations, opérer dans la boue et l’odeur indescriptible de la saleté, creuser pour atteindre les conduites enterrées en état de défaillance, absorber à temps pour prévenir les entraves sur la circulation routière ou les débordements sur les habitations, tel est le lot de chacune de ses équipes que le devoir de répondre à l’urgence confronte à une multiplicité de tâches chaque fois que les Djiboutois se retrouvent les pieds dans l’eau.
« Tant que les citoyens ne respectêront pas les règles élémentaires d’assainissement, nous serons condamnés à répéter les mêmes opérations d’urgence », reconnaît un cadre de l’ONEAD.
A observer de près ces « opérations d’urgence » comme il les appelle, on se croirait dans l’univers d’un roman de Dîno Buzatti tant on assiste à la répétition des mêmes gestes pour réparer les mêmes installations qui devront être réparées encore lors du prochain épisode pluvieux.
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