Africa-Press – Djibouti. 80,8 °C, c’est la température de surface enregistrée en 2021 dans le désert de Lout, en Iran. Il faut dire que ce petit enfer, comme la plupart des déserts arides, est situé près d’un tropique. La durée moyenne d’ensoleillement peut y excéder 4.000 heures par an – contre 2.858 pour Marseille.
« Sans humidité dans l’air, la chaleur rayonne »
Le jour, la couche supérieure de sable absorbe la chaleur provenant des rayons du soleil et la renvoie dans l’air, contribuant à le surchauffer. Les vents chauds y sont par ailleurs constants. « La circulation atmosphérique globale fait monter l’air à l’équateur et le fait redescendre, très sec, aux tropiques », précise Stéphane Douady, directeur de recherche au CNRS.
Quand le soleil se couche, l’ambiance est nettement moins torride ! Au Kalahari, désert subtropical d’Afrique australe, le mercure dépasse les 40 °C en été, mais peut chuter à 0 °C en hiver. Pour ce qui est de l’hémisphère Nord, dans le désert de Gobi, entre Chine et Mongolie, le thermomètre tutoie parfois les – 40 °C en janvier.
Dans le désert, où les précipitations annuelles peuvent être inférieures à 100 millimètres, pas de vapeur d’eau ! Donc pas de nuages pour conserver l’énergie accumulée le jour. « Sans humidité dans l’air, la chaleur rayonne efficacement vers l’espace nocturne, ce que facilite la couleur blanche du sable », explique Stéphane Douady.
Des déserts avec des températures plus clémentes
Mais tous les déserts ne sont pas des fournaises-glacières ! Certains d’entre eux, proches de la mer, connaissent des températures plus clémentes. C’est le cas à l’extrême ouest du Sahara, le long du littoral atlantique. « Les températures y sont beaucoup plus constantes, grâce aux alizés qui soufflent de l’océan un air plus humide », note le physicien. Là-bas, on ne voit jamais passer les neiges du Sahara. Alors qu’elles surviennent parfois sur les hauteurs de l’Atlas, au Maroc et en Algérie.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press