Africa-Press – Djibouti. Une personne meurt d’une morsure de serpent toutes les 4 à 6 minutes, et plus d’un tiers des victimes ont moins de 20 ans, a souligné mardi l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS) à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux morsures de serpent.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les travailleurs agricoles et les enfants sont les plus touchés, un tiers des cas concernent des personnes de moins de 20 ans. Au total, 1,8 à 2,7 millions de cas d’envenimation par morsure de serpent sont recensés chaque année, entraînant entre 81.000 et 137.000 décès.
Mais les morsures de serpent ne sont pas seulement mortelles. Pour chaque personne décédée, trois autres souffrent d’une invalidité à long terme ou permanente.
« La majorité des victimes survivent, mais pour des centaines de milliers d’entre elles chaque année, cela signifie vivre avec des handicaps à long terme ou permanents, tels que des cicatrices physiques débilitantes ou même des amputations », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, le Dr David Williams, scientifique et expert en morsures de serpent à l’OMS.
Par ailleurs, les antivenins, les traitements les plus efficaces actuellement disponibles, font cruellement défaut dans de nombreuses régions du monde parmi les plus touchées. Une étude estimait que l’Afrique subsaharienne avait accès à moins de 3 % des besoins annuels.
Face à cette situation, l’OMS indique avoir pris des mesures décisives pour faire de la morsure de serpent un problème de santé important en ajoutant l’envenimation par morsure de serpent (la maladie causée par l’exposition au venin de serpent) à sa liste des maladies tropicales négligées en 2017.
Pour aider davantage les pays, l’OMS développe la capacité d’améliorer l’achat et la distribution des traitements contre les morsures de serpent grâce à un modèle d’achat groupé qu’elle prévoit d’expérimenter en Afrique de l’Ouest en 2025-2027.
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