Région d’Ali-Sabieh : Atelier d’information sur le Cadre légal et d’inclusion des réfugiés ou droits et devoirs des réfugiés

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Région d’Ali-Sabieh : Atelier d’information sur le Cadre légal et d’inclusion des réfugiés ou droits et devoirs des réfugiés
Région d’Ali-Sabieh : Atelier d’information sur le Cadre légal et d’inclusion des réfugiés ou droits et devoirs des réfugiés

Africa-Press – Djibouti. Le centre communautaire de développement (CDC) d’Ali-Sabieh a abrité durant deux jours un atelier d’information sur les droits et devoirs des réfugiés en général ou vivant sur le sol national.

Cette réunion d’information sur le cadre légal et d’inclusion des réfugiés plus précisément sur les droits et devoirs des réfugiés a réuni des employés du conseil régional et de la préfecture ainsi que des membres des services déconcentrés de l’état. La cérémonie de lancement de cet atelier a vu la participation du préfet-adjoint, Mohamed Houmed Abass, du chef du bureau régional du Haut Commissariat pour les Refugiés (HCR), Julien Sangtam, du chargé de la cellule de protection des réfugiés au siège local de cet organisme onusien, Badri Houssein, Assistant de protection au bureau local de l’organisation onusienne et une représentante de l’Office National pour l’Assistance des Réfugiés et des Sinistrés (ONARS).

A cette occasion, le chef du bureau régional du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), en collaboration avec l’Office National pour l’Assistance des Réfugiés et des Sinistrés (ONARS), a entamé une campagne de sensibilisation et de vulgarisation de la loi portant statut des réfugiés en République de Djibouti. En ce sens, des ateliers d’information et de sensibilisation ont été organisés dans un premier temps à l’intention des réfugiés et des communautés hôtes des villages d’Ali Addeh et de Holl Holl. L’atelier qui s’ouvre aujourd’hui s’inscrit dans ce cadre et vise surtout à vulgariser la loi portant statut de Réfugié, adoptée par la République de Djibouti en 2017, ainsi que ses deux décrets d’application, mais rentre aussi dans le cadre des activités qui marquent la célébration de la Journée Mondiale du Réfugié, le 20 juin 2022. Il vise au total 30 participants issus de l’Administration publique, des services déconcentrés de l’État et de la société civile. Dans les jours à venir, l’atelier sera élargi aux forces de l’ordre, aux élus locaux, au secteur privé, ainsi qu’à la société civile. Ce haut fonctionnaire onusien a fini son intervention en encourageant les participants à profiter de cette occasion pour s’informer plus amplement sur les questions liées à la protection et à l’inclusion des réfugiés.

Pour sa part, le préfet-adjoint a déclaré que cet atelier s’inscrit dans le cadre des célébrations de la journée mondiale des réfugiés dans le but de sensibiliser les différents partenaires à savoir les membres des entités administratives régionales, les employés des services déconcentrés de l’état et les porte voix de la société civile afin de les conscientiser sur les droits et devoirs des réfugiés vivant sur le sol national. Notons que l’organisation de cet atelier d’information sur le cadre légal et d’inclusion des réfugiés dans le monde et particulièrement en République de Djibouti a bénéficié de l’appui financier de l’Union Européenne.

L’Atelier a débuté par la présentation du principe de la protection internationale des refugiés. Il a été dit que la raison d’être du HCR est de garantir les droits fondamentaux des réfugiés et des autres personnes qui relèvent de sa compétence et de veiller, chaque fois que cela s’avère nécessaire, à ce que ces droits soient protégés et respectés. Cependant, l’organisation doit surmonter des obstacles considérables pour s’acquitter de cette mission, car elle mène le plus souvent son action dans un contexte de grande insécurité, posant des problèmes en termes d’accès humanitaire et d’acheminement de l’aide. Les objectifs stratégiques globaux du HCR fournissent à l’organisation un cadre pour l’aider à relever ces défis.

A cet effet, un des objectifs stratégique du Haut Commissariat consiste à développer un régime de protection internationale. À cette fin, il encourage le respect de la Convention de 1951 et aide les États qui se sont engagés à adhérer aux normes de protection internationales à s’acquitter de leurs obligations. Le HCR prône une application pleine et entière de la définition du réfugié au sens de la Convention de 1951 dans les régimes d’asile des États. Il cherche à améliorer les législations, les politiques et les pratiques en matière d’asile et s’emploie à renforcer la capacité des pays d’accueil à offrir asile et protection. La protection des apatrides et la prise en charge des besoins des déplacés internes sont également au premier plan des préoccupations du HCR. Ces sujets sont traités dans des chapitres distincts.

La Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, un document juridique clé, constitue la base de notre travail. Elle a été ratifiée par 145 États parties, dont la République de Djibouti, elle définit le terme « réfugié » et énonce les droits des personnes déracinées, ainsi que les obligations juridiques des États pour assurer leur protection.

Puis, il a été question de la Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. La situation des personnes relevant de la compétence du HCR à Djibouti a été évoquée notamment les droits de réserves et de protection de l’honneur de la personne refugiée à observer scrupuleusement au sein de cette organisation onusienne. Les camps des refugiés établis en République de Djibouti, le nombre des refugiés installés dans chacun d’eux et leur situation géographique ont été également présentés aux participants.

Après la convention de Genève de 1951 et celle de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’Union Africaine (UA) de 1969, les droits et devoirs des réfugiés et demandeurs d’asile selon la Loi portant Statut des réfugiés en République de Djibouti et ses décrets d’application ont fait l’objet d’un large débat entre les facilitateurs de l’atelier et les participants.

Les dispositions générales de la LOI N°159/AN/16/7ème L portant statut des réfugiés dans le pays ont été lues et remises sous forme de document.

Son article 1 définit son champ d’application en recommandant que cette loi s’applique dans les situations des réfugiés et des demandeurs d’asile en République de Djibouti et son article 2 définit bien les termes demandeur d’asile et réfugié tout en se conformant à la convention de Genève de 1951 et celle de 1969 de l’OUA.

Au cours de cet atelier, des discussions sur les droits et devoirs des réfugiés ont eu lieu d’une part entre les groupes des participants et d’autres parts entre ces derniers et les animateurs.

A l’issue de celui-ci, les participants ont reconnu avoir été bien outillés sur les droits et devoirs des personnes réfugiées vivant partout dans le monde et dans notre pays.

Ils ont souligné l’importance des informations apprises durant cette formation du fait qu’ils seront amenés à rentrer en contact des réfugiés présents dans les camps de Holl-Holl et d’Ali-Addé qui se trouve dans leur région.

Désormais, nous avons appris les droits et devoirs communs aux citoyens djiboutiens et les déplacés des conflits intérieurs ou autres calamités naturels et la frontière qui les sépare pour les uns et pour les autres.

Cet atelier a pris fin par les remerciements aux participants du chef du bureau régional du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) Julien Sangtam, qui les exhorté à divulguer les enseignements appris sur les droits et devoirs des réfugiés auprès des contacts de leur service administratif respectif et des habitants de la région.

Ali Ladieh

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