Africa-Press – Djibouti. Avec ses 300 kilomètres de diamètre, le cratère de Vredefort, en Afrique du Sud, est à ce jour considéré comme le plus grand cratère d’impact confirmé au monde. Mais il pourrait être largement détrôné par une structure d’impact de 520 kilomètres de diamètre, identifiée dans le désert australien.
De nouvelles preuves
Les géologues américains Daniel Connelly et Arif Sikder, de l’Université du Commonwealth de Virginie, ont présenté fin septembre 2024 de nouvelles preuves de son existence lors de la réunion annuelle de la Geological Society of America, à Anaheim, en Californie.
Le centre de cette structure d’impact massif, baptisée Mapcis (pour « Massive Australian Precambrian-Cambrian Impact Structure »), se situe dans le Territoire du Nord, la région australienne où s’élève la ville de Darwin. Un anneau plus large, de 2000 kilomètres de diamètre, pourrait être lié à cet anneau intérieur.
Des conditions extrêmes au centre du cratère
Les indices géologiques enregistrés par les deux chercheurs comprennent des dépôts massifs près du centre du cratère de pseudotachylite, des roches plus ou moins vitreuses formées de roches broyées et partiellement fondues par l’élévation de température et les ondes de choc générés par un impact. D’autres minéraux choqués témoignent de conditions extrêmes de pression et de température qui ont jadis régné au centre de Mapcis.
Notamment la lonsdaléite qui est l’une des trois formes cristallisées naturelles du carbone, avec le graphite et le diamant. Sa forme hexagonale lui vaut ainsi d’être connue sous le nom de diamant hexagonal. Enfin, les chercheurs ont observé, dans les sédiments entourant Mapcis, des couches abondantes d’iridium, un élément métallique rare sur Terre, mais plus courant dans les astéroïdes.
Un impact qui remonte à 545 millions d’années
L’analyse des couches de sédiments et de roches magmatiques qui ont recouvert la structure au fil des siècles permet de faire remonter l’impact à la fin de la période édiacarienne, il y a environ 545 millions d’années. Or cette période a connu une grande extinction, qui a entraîné la disparition des premières formes de vie complexes de la Terre, des organismes mous tels des tubes, des méduses ou des coraux mous vivant sur les fonds marins peu profonds.
Jusqu’à présent, cet événement était attribué à des changements environnementaux, l’apparition de nouveaux prédateurs ou des perturbations tectoniques ou climatiques. Un impact géant capable de créer une telle structure pourrait éclairer d’un jour nouveau cette période de transition entre l’Ediacarien et le Cambrien.
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