Africa-Press – Gabon. Soixante-deux ans après l’indépendance du Gabon, l’enjeu d’une nouvelle émancipation du pays du joug colonial et l’alternance au sommet de l’État demeurent des préoccupations fondamentales pour le leader charismatique du mouvement «New Power». Ainsi, au terme d’une réflexion sur l’état du Gabon caractérisé entre autres par la corruption endémique, mauvaise gouvernance, dette abyssale, incompétence gouvernementale, paupérisation des populations malgré les immenses richesses du pays, déperdition des valeurs spirituelles, morales et culturelles, Privat Ngomo propose une posologie en 5 étapes pour soigner le «malade Gabon».
Pour les prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle de 2023, le NewPower qui se définit comme une organisation foncièrement souverainiste, ouvertement anti-françafricaine et fondamentalement néopanafricaniste, invite le peuple gabonais à envisager une autre voie de combat au Gabon pour l’avènement d’une nouvelle ère de libération et de souveraineté pouvant amener le développement et le bien-être de tous dès 2023. Pour y parvenir et offrir toutes les chances au pays de devenir une des nations les plus riches et les plus prospères de la planète, le responsable général du mouvement recommande le strict respect de 5 conditionnalités, dont il se permet de citer quatre dans «une perspective néopanafricaniste», qui exige un discours de vérité, le courage, la mobilisation des Gabonais et l’union de tous les fils et filles de l’Afrique.
«Je propose par paliers, un remède qui tient compte de la psychologie de chaque Gabonais. Premièrement, je veux que psychologiquement, les Gabonais sachent que le mal du Gabon n’est pas tant la marionnette, mais le marionnettiste qui active les ficelles de la marionnette. Deuxièmement, ils doivent s’armer du courage. Ce courage doit animer chaque Gabonais qui veut réellement changer de paradigme, qui veut réellement changer la situation du pays. La troisième condition est le nombre de Gabonais conscients que c’est la France Gauliste qui est à l’origine de notre situation, à l’exemple de Luc Bengono Nsi, de Mouang Mbanding qui disent cela depuis maintenant 30 ans. Si à côté de ceux-là, s’ajoutent 500 mille Gabonais, nous constituerons l’armée qu’il faudra pour affronter cette cible dans les urnes naturellement ou pacifiquement dans la rue. La quatrième prescription est de parvenir à l’union de tous les fils et filles de l’Afrique. Le Gabon n’est pas le seul pays à vivre sous le joug néocolonial français. Tous les autres pays de l’espace francophone subissent les mêmes agissements français. Pourquoi continuer à mener le combat seul et isolé en n’ayant aucune chance de s’en sortir parce qu’il y a une France, qui a pris soin de nous diviser pour nous neutraliser chacun un à un. Imaginons–nous ensemble pour commencer à lutter contre la France», a formulé Privat Ngomo, à la faveur d’une conférence de presse, le 23 décembre dernier à Libreville, assurant que le 5e point est hautement stratégique, «on ne dévoile pas à son adversaire toutes ses stratégies. Il y a cinq points de la posologie du remède. Je me réserve le droit de livrer le cinquième point au moment opportun».
Si neuf mois semblent court pour parvenir à réunir et à faire respecter ces quatre premières conditionnalités au peuple Gabon, pour Privat Ngomo, rien ne sert de courir, il faut partir à point, car estime-t-il, depuis 1993, les Gabonais veulent le changement, et ont toujours voté pour le candidat de l’opposition qui incarnait ce changement. Cependant, «la question ici est : Quelle est la solution pour qu’après l’élection présidentielle qui se traduit souvent par la victoire de l’opposition, qu’on aille à la prestation de serment. C’est là, la vraie question aujourd’hui. Comment faire pour que le candidat de l’opposition qui sera élu en 2023 puisse prêter serment ?» a-t-il conclu.
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