Africa-Press – Gabon. Suite à la décision rendue par la Cour internationale de justice (CIJ), qui a attribué les îles Mbanié, Cocotier et Conga à la Guinée équatoriale, le gouvernement gabonais, dans une déclaration lue par son porte parole, Laurence Ndong, a réagi en privilégiant l’apaisement et les relations de bon voisinage.
Libreville a exprimé l’espoir d’une reprise des négociations, malgré un verdict qui complique davantage un différend vieux de plusieurs décennies.
Si le Gabon perd ces îlots stratégiques disputés depuis les années 1970, il obtient en contrepartie une avancée territoriale significative sur la partie continentale, grignotant notamment les localités équato-guinéennes de Mongomo — ville natale du président Obiang — et d’Ebibeyin.
Dans l’opinion publique, la décision suscite une vive déception. De nombreux Gabonais estiment que les autorités n’ont pas suffisamment défendu l’intégrité du territoire national. Certains accusent même le président Brice Clotaire Oligui Nguema d’avoir cédé ces îles en échange de contreparties, comme l’approvisionnement en électricité du Woleu-Ntem ou un soutien politique lors de la dernière présidentielle.
D’autres, plus modérés, rappellent qu’à son arrivée au pouvoir, Oligui Nguema a hérité d’un dossier déjà bouclé par ses prédécesseurs, limitant ainsi ses marges de manœuvre.
Dans tous les cas, la décision est désormais exécutoire. Comme dans le cas de Bakassi, perdu par le Nigeria au profit du Cameroun, le processus de la CIJ implique toujours une partie gagnante et une autre perdante.
Antoine Relaxe
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