Africa-Press – Gabon. Au Gabon, il est souvent confié à l’épouse du chef de l’État un rôle de plus en plus important quand bien même son titre n’est rattaché à aucun statut juridique. Un état de fait dont l’épouse du président de la Transition dit avoir conscience. Aussi, lors de la première journée de ses consultations avec les femmes du pays, Zita Oligui a-t-elle évoqué l’idée d’un projet de création du statut de la première dame.
Pour beaucoup au Gabon, «elle n’existe officiellement pas». Son rôle n’est pour ainsi dire pas inscrit dans la Constitution, mais du fait de sa qualité d’épouse du chef de l’État, elle joue au Gabon de plus en plus un rôle important. Dans l’imaginaire du plus grand nombre, sans doute dans les faits, sa voix compte dans la prise de certaines décisions tant par l’usage voire la tradition, cette qualité d’épouse de chef de l’État s’est façonnée en fonction de première à l’image de la First Lady aux États-Unis. Mais contrairement à cette dernière, la fonction de première dame au Gabon n’est rattachée à aucun statut juridique.
Lors de la première journée de ses « Ateliers de consultation des femmes du Gabon », l’épouse du président de la transition, actuelle première a dit en avoir en conscience. Zita Oligui Nguema qui semblait répondre à une préoccupation des femmes exerçant des professions libérales qui fustigeaient le fait que les Gabonais ne connaissent pas leur Constitution, a dit penser «à l’élaboration d’un projet de création d’un statut de la première dame» avec ces dames dont des juristes. Alors que ses consultations ouvertes le 8 novembre se tiendront jusqu’au 9 novembre, Zita Oligui Nguema a dit avoir beaucoup hésité avant d’initier ces rencontres. «Je n’ai pas le droit parce que nous n’avons aucun cadre juridique», a-t-elle déclaré.
La première dame, a-t-elle laissé entendre, est l’épouse du chef de l’État, le chef de la transition actuelle. «Mais en tant qu’épouse je n’ai qu’un titre honorifique. Être à ses côtés ou à la limite, œuvrer dans le social en créant soit une ONG, une association, une fondation», a-t-elle indiqué. Avec un statut officiel, au-delà du rôle protocolaire ou social, la première dame pourrait donc avoir une vraie capacité à faire, un engagement plus réel plus que celui d’une simple épouse. Ce d’autant plus que, selon certaines indiscrétions, l’épouse du chef de l’État a un budget sur les fonds publics. «Je ne sais si c’est une bonne chose ou pas, mais je pense que tout cela peut être encadré», a déclaré Zita Oligui Nguema.
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