Africa-Press – Gabon. Un an après le naufrage du navire Esther Miracle, une journée d’hommage aux disparus aura lieu ce samedi 9 mars au Port-Môle de Libreville. Le ministre de la Justice a, à ce propos, rencontré le 7 mars le Collectif des familles des disparus. Selon ce collectif, le dossier en instruction a suffisamment avancé.
Au Gabon, le premier anniversaire du naufrage le 9 mars 2023 au large des côtes de Libreville du navire Ester Miracle, sera commémoré. Le 7 mars, le ministre de la Justice garde des sceaux a à ce propos, rencontré le Collectif des familles des disparus. Selon le ministère de la Justice, «des célébrations sont prévues avec notamment l’organisation le 9 mars 2024 d’une journée d’hommage aux disparus au Port-Môle de Libreville». Au-delà des célébrations de ce premier anniversaire, le Collectif souhaite que la journée du 9 mars soit inscrite dans le calendrier comme étant une journée à la mémoire des personnes décédées dans ce naufrage.
«Ce qui est arrivé c’est de notre faute à tous: nous les passagers qui montons dans des bateaux alors que nous savons que les conditions de sécurité ne sont pas réunies ; les propriétaires des bateaux qui embarquent des passagers alors même que les gilets de sauvetage ne sont pas en nombre suffisants ; l’administration qui ne fait pas sa part également parce que les vérifications basiques préalables ne sont pas faites et que les gens ferment les yeux», a déclaré Vallony Ndong Nzoghe, le chargé de communication du Collectif. «Voilà un peu la portée que nous voulons donner à cet évènement, afin qu’un tel drame n’arrive plus» a-t-il ajouté.
«C’est un évènement sans pareil qui a révélé notre irresponsabilité commune et nous aimerions bien que nos parents qui sont morts ne soient pas mort en vain. Malheureusement on ne peut pas effacer ce qui est passé, mais on peut améliorer ce qui est à venir» a pour sa part souligné Cadry Jeef Manguinga Bantsantsa, le président du Collectif. Selon lui, la rencontre avec le Garde des sceaux avait pour objetif de présenter au ministre la situation après naufrage du point de vue judiciaire mais aussi de voir s’il y avait une possibilité de mettre en place une procédure de facilitation de démarches pour les familles.
Notamment, celles qui ont besoin d’établir des procès-verbaux et des jugements d’homologation des procès-verbaux. A l’issue de cette rencontre les deux parties ont apprécié l’avancée de la procédure judiciaire. «Le dossier est en instruction et il a suffisamment avancé», s’est réjoui Vallony Ndong Nzoghe. «Ça montre les efforts fournis par le ministère public, sans aucune pression quelconque, si ce n’est la seule volonté de voir aboutir les choses», a-t-il commenté. Le bilan officiel de ce drame reste de 30 morts, 7 disparus et 124 survivants.
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