Trente Ans de Dévouement des Sage-Femmes au Gabon

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Trente Ans de Dévouement des Sage-Femmes au Gabon
Trente Ans de Dévouement des Sage-Femmes au Gabon

Africa-Press – Gabon. Du 2 au 5 mai 2025, Libreville accueille les travaux de la 23e Journée internationale de la sage-femme, placée cette année sous le thème mondial «Une sage-femme indispensable face à chaque crise». La commémoration est d’autant plus symbolique pour les sage-femmes gabonaises qu’elle coïncide avec le 30e anniversaire de l’Association des sage-femmes du Gabon (ASFG).

Il est 9 heures passées à peine lorsque les premières sage-femmes, venues de tout le pays, commencent à affluer dans la grande salle des fêtes où se déroule la cérémonie d’ouverture. Elles portent dans leurs gestes la fierté de leur engagement. Toutes ont le même objectif: célébrer la Journée internationale de la sage-femme et les 30 ans de leur association. Cette année, la commémoration prend une saveur toute particulière. Non seulement parce qu’elle se tient sous le thème mondial «Une sage-femme indispensable devant chaque crise», mais aussi parce qu’elle marque trois décennies d’existence de l’Association des sage-femmes du Gabon (ASFG).

Une profession debout, une mission intacte

30 ans de lutte, de formation, d’actions de terrain et de plaidoyer au service de la santé de la mère et de l’enfant. Dans l’assistance, l’émotion est palpable. Édith Mendome Nze, présidente de l’ASFG, monte à la tribune. Sa voix est posée, mais pleine de conviction. «Ce trentième anniversaire est le vôtre, chères collègues. Il est le fruit de votre passion, de votre engagement sans relâche, de vos sacrifices». Dans la foulée, elle dresse un bilan dense: création de l’Ordre national des sage-femmes, amélioration de la formation, introduction de l’acupuncture dans les maternités, dotation en équipements via des partenaires comme le Japon, de qui elle a obtenu des équipements de monitoring, essentiels pour le suivi du couple mère-enfant, déployés dans plusieurs structures du Grand Libreville ; et bien plus.

Les autres sage-femmes acquiescent discrètement, comme pour revivre intérieurement chaque étape de ce long chemin. La ministre de la Femme et de la Protection de l’Enfance, présente à la cérémonie, est elle-même est une ancienne sage-femme. «Je connais vos luttes. Je sais d’où vous venez. Ce sont trente années de défis, mais aussi de progrès remarquables. Vous avez fait avancer notre pays», a-t-elle déclaré saluant les efforts de l’ASFG quant à l’amélioration des soins obstétricaux, la défense des droits des femmes et des enfants, la promotion de politiques de santé plus inclusives. Mais elle appelle aussi à rester vigilantes.

«Vous êtes le cœur battant de la maternité»

«Ne dormons pas sur nos lauriers. Nous devons continuer à renforcer la formation, améliorer les conditions de travail, garantir la sécurité et la reconnaissance des sage-femmes», a-t-elle déclaré. Le professeur Pascal Christian Nze, représentant du ministre de la Santé, a clôturé la série des interventions officielles. Son discours, empreint de respect, résonne comme un hommage pour ces maïeuticiennes. «Vous êtes le cœur battant de la maternité sécurisée. Sans vous, il n’y a pas d’accouchement digne, pas d’enfant bienvenu», a-t-il déclaré réaffirmant le soutien du gouvernement et de son chef, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour faire avancer les droits et la reconnaissance des sage-femmes dans le système de santé.

Mais au-delà des discours, cette journée n’a été que le début de quatre jours de réflexions, d’ateliers, d’échanges d’expériences. Les sage-femmes sont là pour célébrer, mais aussi pour se former, se renforcer, et se projeter. Dans un atelier, on parle acupuncture en salle d’accouchement. Un peu plus loin, un groupe planche sur la modernisation du suivi prénatal. Partout, les idées fusent, les regards brillent, les carnets se remplissent.

Le 2 mai 2025, la sage-femme gabonaise ne s’est pas contentée pas de regarder en arrière. Elle trace déjà le chemin à venir. Forte de ses 30 ans d’unité, elle veut continuer d’être cette présence rassurante à chaque naissance, cette gardienne discrète mais essentielle de la vie. Et comme l’a rappelé avec force Édith Mendome Nze, «ensemble, continuons à écrire l’histoire».

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