Africa-Press – Gabon. Dans un communiqué officiel, ce vendredi 8 août 2025, la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a annoncé la suspension à titre conservatoire de Paul Lambert Nguema Ebang Toung, ancien secrétaire général du club Union sportive de Bitam (USB), à la suite d’un rapport accablant de la Direction de la protection de l’enfance faisant état d’allégations graves d’abus sexuels sur de jeunes joueurs.
C’est une décision qui a été prise en urgence, assure-t-on au siège de la fédération à Owendo. Réuni en session extraordinaire le 5 août, le Comité exécutif de la Fegafoot a examiné les conclusions du rapport de la Direction de la protection de l’enfance faisant état d’allégations graves d’abus sexuels sur de jeunes joueurs. Face à la gravité des faits présumés, l’instance dirigeante du football gabonais a décidé de suspendre M. Nguema Toung de toutes les activités liées au football, en attendant la suite de cette affaire qui ternit une nouvelle fois le sport roi au Gabon, éclaboussant à nouveau ses dirigeants.
Dans un communiqué, ce vendredi, la fédération indique en effet que son secrétaire général «est chargé de saisir la Commission de discipline en vue de l’ouverture d’une enquête approfondie». Celle-ci, espère-t-on, devrait permettre de faire toute la lumière et de déterminer les responsabilités.
La protection des enfants avant tout
En attendant, critiquée pour son attentisme, il y a quelques années au moment de l’affaire Capello, la Fegafoot a choisi d’adopter une posture ferme en faveur de la protection des jeunes. Aussi, réaffirme-t-elle dans son communiqué son engagement envers l’éthique sportive et la protection des jeunes footballeurs, soulignant que de tels comportements, s’ils sont avérés, sont incompatibles avec les valeurs du sport, et particulièrement du football gabonais. La fédération, en prenant cette mesure conservatoire, cherche donc à préserver l’intégrité du sport tout en laissant place à une procédure équitable.
Seulement, l’ouverture de cette enquête disciplinaire sera scrutée de près par les observateurs du monde sportif et les défenseurs des droits de l’enfant, y compris au niveau international. Si les faits sont confirmés, cette affaire pourrait déboucher sur des poursuites judiciaires, au-delà des sanctions sportives.
Club historique du nord du Gabon (Woleu-Ntem), l’Union sportive de Bitam pourrait durement pâtir de ce scandale. Ces accusations, si elles sont avérées, pourraient avoir des répercussions durables sur la réputation et le fonctionnement du club.
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