Africa-Press – Gabon. Alors que l’IA représente une nouvelle étape incontournable de la révolution numérique, les algorithmes gagnent rapidement du terrain dans les métropoles, en automatisant le fonctionnement d’un grand nombre de services. Demain, nos villes seront-elles gouvernées par des algorithmes?
En pleine accélération, l’intégration de l’IA à la gouvernance des villes apporte avec elle de nombreux bénéfices. Grâce au traitement d’énormes quantités de données et d’images, les algorithmes d’apprentissage automatique peuvent notamment anticiper les besoins de maintenance des équipements et des mobiliers, optimiser la consommation énergétique, prévenir les embouteillages, et offrir des services personnalisés aux citadins.
Des villes de plus en plus intelligentes
Depuis 2024, la ville de Paris utilise l’IA pour identifier les panneaux de circulation défectueux, repérer les fissures et les trous dans les chaussées, et simplifier le traitement administratif des permis de construire. À Valence, en Espagne, la puissance des algorithmes est couplée aux capacités des capteurs IoT pour prédire les risques d’inondation et anticiper les épisodes de sécheresse, grâce à la surveillance en temps réel du niveau des rivières.
À l’autre bout du monde, Hangzhou, mégapole chinoise de 9,5 millions d’habitants, se sert de City Brain, un système d’IA avancé développé par Alibaba, pour réguler les feux de signalisation, et réduire ainsi le temps passé dans les transports, avec une diminution moyenne de 3 minutes par trajet. Lancée en mars 2025, la nouvelle version de ce gestionnaire intelligent combine jumeau numérique et IA analytique pour garantir la conformité des projets de construction et améliorer la planification urbaine.
Toutes ces applications de l’IA en ville ont pour point commun d’apporter fluidité, prédictivité et efficacité à la mécanique urbaine en prenant en charge un nombre croissant de tâches, au point de devenir de plus en plus indispensables.
Collaborer avec les algorithmes
Dans les prochaines décennies, il est cependant peu probable que l’IA gère seule la gouvernance des villes, même s’il est évident que cette technologie aura énormément progressé. L’évolution du modèle actuel tend vers un partenariat de plus en plus étroit entre IA et gouvernance humaine, où l’algorithme agira comme un copilote décisionnel, ce que l’on constate déjà dans de nombreux cas d’usage.
Demain, les élus garderont le premier rôle dans l’orientation des politiques urbaines, tandis que leurs décisions seront facilitées par des assistants intelligents. Les villes les plus performantes seront alors celles qui auront su intégrer les capacités de cette technologie à des cadres de gouvernance innovants.
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