Africa-Press – Gabon. Dans un communiqué officiel publié lundi, le ministre de l’Économie, des finances, de la dette et des participations, chargé de la lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima, a annoncé la suppression totale des ordonnances en instance de règlement au Trésor public datant d’avant 2023. A travers cette mesure, le gouvernement gabonais poursuit ses réformes pour assainir durablement les comptes publics, lit-on.
Toutefois, « les opérateurs économiques détenteurs des ordonnances de paiement en instance de paiement au Trésor sur la période indiquée, assorties de toutes les pièces justificatives, sont priés de les déposer à la Task-force, au plus tard le 17 octobre 2025, délai de rigueur », précise ledit communiqué.
Cette annonce, qui fait suite aux précédents communiqués relatifs aux audits des ordonnances en instance de règlement au Trésor public, « constitue une étape essentielle dans l’assainissement des finances publiques, afin de permettre une exécution budgétaire sereine à travers la journée comptable et restaurer la crédibilité de la signature de l’Etat », assure Henri-Claude Oyima.
Tableau de bord
En 2025, le Gabon connait une augmentation de sa dette publique. Les prévisions de la Banque mondiale la situant à 80,02 du produit intérieur brut (PIB), frôlant les seuils fixés par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). La dette enregistrée au 1er janvier 2025 a atteint sept mille (7 000) milliards de Francs CFA.
A long terme, selon les prévisions économétriques, la dette publique du Gabon, par rapport au PIB, devrait se situer autour de 84% du PIB en 2026 et 81% en 2027.
Entre janvier et mars 2025, le service de la dette publique du Gabon s’est élevé à 700,9 milliards de Francs CFA, contre 379,5 milliards de Francs CFA sur la même période en 2024.
Cette hausse spectaculaire représente une hausse de 321,4 milliards Francs CFA en un an, soit une progression de 85% et témoigne d’une pression accrue sur les finances publiques, alors même que le pays doit financer ses priorités économiques et sociales.
M.-O. Mignonne et Christina Thélin Ondo
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