Africa-Press – Gabon. Le Gabon s’apprête à introduire une taxe d’accise de 5 % sur l’ensemble des services de télécommunications à partir de 2026. Cette nouvelle mesure fiscale, intégrée au Projet de loi de finances 2026, vise à diversifier et à élargir les sources de recettes de l’État.
Alors que les populations font déjà face à une crise persistante de la vie chère avec la flambée des prix, grevant lourdement le panier de la ménagère et aux défis récurrents des services publics, telle que la gestion inefficace de l’eau et de l’électricité. Le projet de loi de finances 2026 s’apprête donc à porter un nouveau coup au pouvoir d’achat. À compter de 2026, les services de télécommunications vont alourdir davantage le fardeau financier des ménages. Le projet introduit une taxation de 5 % sur les services essentiels du numérique et de la communication.
Qualifiée de «modérée» par les autorités, cette taxe sera appliquée sur les services de voix, les services Internet et sur tous les services à valeur ajoutée (SVA). Le gouvernement anticipe, à travers ce projet, que cette accise générera entre 12 et 15 milliards de francs CFA de recettes supplémentaires par an. L’objectif étant de mobiliser des ressources internes en ciblant l’économie numérique, s’inscrivant ainsi dans une stratégie globale de diversification de l’assiette fiscale.
Inquiétudes et impact potentiel
Bien que le gouvernement minimise l’impact sur les usagers, cette taxe suscite déjà des préoccupations. Elle devrait être répercutée sur le prix final payé par le consommateur, qui va ainsi augmenter le coût de chaque appel ou forfait de données, ce qui est perçu par certains observateurs comme un impôt déguisé.
De plus, des craintes existent quant aux conséquences à long terme sur: l’accès à la connectivité, le développement de l’économie numérique et surtout sur l’innovation.
Cette nouvelle charge fiscale pourrait potentiellement freiner l’essor du secteur, malgré les investissements déjà réalisés par le pays pour améliorer la couverture réseau et son taux de pénétration mobile déjà élevé.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press
            




