Africa-Press – Gabon. La clôture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, pour l’année 2025, conformément à l’article 85 de la Constitution, a eu lieu ce vendredi 19 décembre, au palais Léon-Mba de Libreville. Elle marque une étape importante pour la jeune 14e législature présidée par Régis Onanga Ndiaye. Ouverte le 1er septembre dernier, la session s’est conclue après une période d’intense activité. Malgré l’arrivée tardive des nouveaux élus, les locataires de la Maison du peuple ont démontré une capacité de travail remarquable, a indiqué le président de Chambre.
Débutée le 1er septembre sous la houlette du président de l’Assemblée nationale de Transition, Jean-François Ndongou, la deuxième session ordinaire pour l’année 2025, de cette Chambre du Parlement, s’est achevée, ce vendredi 19 décembre, à Libreville. Cette fois, c’est un nouveau président, en la personne de Michel Régis Onanga Ndiaye, qui a clôturé la séance au nom de la 14e législature dont le bureau a été mis en place le 17 novembre dernier. Durant ces quelques semaines en poste, le travail parlementaire ne fut pas de toute sinécure.
Exigence de transparence et de service public
En moins de cinq semaines en poste, les députés ont adopté cinq textes soumis à leur appréciation. Parmi lesquels, la loi d’habilitation autorisant le président de la République à légiférer par ordonnances durant l’intersession parlementaire afin de garantir la continuité de l’action de l’État en cas d’urgence ; la loi organique sur le Conseil économique, social, environnemental et culturel, qui intègre désormais la diaspora et les populations autochtones pour une représentation plus inclusive, et le projet de loi relatif au budget 2025 (nouvelle délibération), incluant des mesures liées à la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH).
À côté de cela, le projet de loi relatif à la société Lancaster Re-Ndama a été examiné et renvoyé au gouvernement avec appréciations et recommandations et la résolution portant Règlement de l’Assemblée nationale qui a structuré le cadre légal et procédural du travail parlementaire. «La responsabilité qui nous incombe est immense, mais elle est portée par l’exigence de transparence et de service public», a indiqué le président lors de la clôture.
Retour proactif du Gabon sur la scène internationale
Au-delà des textes adoptés, la période a été marquée par des échanges et des renforcements institutionnels. Le président de l’Assemblée a reçu le Secrétaire général de l’Union interparlementaire (UIP), Martin Chungong, signe d’un retour proactif du Gabon sur la scène internationale. Par ailleurs, un séminaire d’immersion et de renforcement des capacités a été organisé pour les nouveaux élus de la 14e Législature, afin qu’ils s’approprient les arcanes de la procédure parlementaire en vigueur et qu’ils puissent s’inscrire dans de meilleurs délais dans le rythme du travail législatif. «Il convient de rappeler que le dialogue et la concertation entre le gouvernement et le Parlement restent essentiels au service de l’intérêt général», a rappelé Régis Onanga Ndiaye.
Face aux attentes des citoyens, le président a invité les députés à regagner leurs circonscriptions et à rendre compte de leurs actions, non pas en promettant des infrastructures, mais en offrant un compte rendu fidèle et honnête des travaux accomplis.
Renforcer la confiance du public
Axant son propos sur la transparence, le nouveau président de l’Assemblée nationale souhaite ainsi renforcer la confiance du public et donner aux électeurs les raisons d’entrer dans l’espérance de la Cinquième République. «Face à l’avenir, nous devons bâtir des institutions qui rendent le peuple maître de son destin», a conclu le président, citant le leader ghanéen Kwame Nkrumah et réaffirmant l’objectif d’une diplomatie parlementaire active et responsable.
Le Gabon, après une période transitoire marquée par des événements politiques importants, a vu son Assemblée nationale s’organiser autour d’un bureau majoritairement issu de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Et le lundi 17 novembre, ce son nouveau bureau a été élu actant l’entrée en service de la 14e législature. Leur élection a symbolisé la fin d’une période transitoire de près de 25 mois. Une période intervenue à la suite du coup d’État d’octobre 2023.





