Africa-Press – Gabon. Lors du Conseil des ministres du 18 décembre 2025, le président de la République a acté la création d’un opérateur public pour la réappropriation de la gestion des jeux de hasard. En reprenant le contrôle de ce secteur hautement lucratif, Libreville entend capter des flux financiers massifs pour les réinjecter vers des politiques publiques sociales et éducatives, tout en assainissant un marché jusqu’ici sous-optimisé.
Le paysage économique gabonais s’apprête à connaître une mutation importante. Face à une évasion de ressources et une régulation jugée perfectible, l’exécutif a choisi la voie de la «réappropriation souveraine». L’objectif est clair: transformer les mises des parieurs en un véritable moteur de développement et de politiques publiques.
Selon le Chef de l’État, ce virage stratégique est «un choix souverain, guidé par l’intérêt national». En confiant le secteur à un opérateur public, le gouvernement souhaite mettre fin à une ère où les bénéfices échappaient en partie aux radars du Trésor public. Cette mesure permettra de «capter et de rediriger des recettes aujourd’hui insuffisamment maîtrisées», offrant ainsi une nouvelle marge de manœuvre budgétaire dans un contexte de diversification de l’économie.
Des enjeux sociaux et sécuritaires
Au-delà de l’aspect purement comptable, la réforme s’attaque aux externalités négatives liées aux jeux. L’État veut instaurer un cadre éthique pour limiter les risques d’addiction et de précarisation. Pour le président, cette reprise en main est une nécessité régalienne qui «transforme un enjeu régulatoire en levier de développement au service du bien-être collectif».
Le gouvernement insiste sur le caractère redistributif de cette décision. Les fonds collectés ne serviront pas uniquement à l’équilibre des comptes, mais seront directement fléchés vers: les politiques sociales et éducatives ; la création d’emplois nationaux via la structuration de ce nouvel opérateur public.





