Vers une fin de règne des Bongo, père et fils après 55 ans ?

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Vers une fin de règne des Bongo, père et fils après 55 ans ?
Vers une fin de règne des Bongo, père et fils après 55 ans ?

Feïza Ben Mohamed

Africa-Press – Gabon. Ce mercredi a été marqué par l’annonce, à la télévision publique nationale, de la fin du mandant d’Ali Bongo, par un groupe de gradés de l’armée gabonaise.

Au pouvoir depuis 2009, ce dernier a pris la relève de son père, Omar Bongo, qui a dirigé le pays pendant 42 ans (1967-2009).

Vice-président du pays des 1966, Omar Bongo, de son vrai nom, Albert-Bernard Bongo, devient président du Gabon, à la mort du président élu, Mba, alors que le pays, ancienne colonie française, n’est indépendant que depuis 1960.

Le concept de Françafrique, utilisé pour dénoncer le système mis en place par Paris pour garder la main sur ses ancienne colonies, prend alors tout son sens.

Né en 1959, son fils, Ali Bongo, de son vrai nom Alain-Bernard Bongo, a rejoint la France très jeune, pour y mener sa scolarité, qui a abouti à des études de droits, suivies à La Sorbonne.

Devenu ministre des affaires étrangères des 1989, poste qu’il occupera pendant 3 ans, il sera ensuite nommé ministre de La Défense en 1999, poste qu’il occupera pendant une décennie entière.

C’est après la mort de son père Omar Bongo en 2009, qu’Ali Bongo reprend finalement le flambeau à la tête du Gabon, au terme d’un scrutin contesté par l’opposition.

Dès 2010, et alors que les Bongo semblent intouchables et que leur relation avec Paris apparaît aux beaux fixes, une enquête est ouverte concernant la tentaculaire affaire des « bien mal acquis ».

Dans ce dossier, 9 des enfants d’Omar Bongo ont été mis en examen au cours de l’enquête au même titre que la banque BNP Paribas, mise en examen depuis 2021 pour des faits de « blanchiment de corruption et de détournement de fonds publics ».

Le géant bancaire est accusé d’avoir « manqué à ses obligations de vigilance » en n’alertant pas les autorités malgré le transit, sur les comptes de la famille Bongo, de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Ces fonds auraient notamment servi à des investissements immobiliers dans la capitale ou sur la Côte d’Azur.

La famille Bongo est mise en cause pour avoir acheté plus d’une dizaine de biens immobiliers dont des appartements et des hôtels particuliers, entre Paris et Nice pour une valeur estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros.

En octobre 2018, Ali Bongo est victime d’un AVC alors qu’il se trouve en Arabie-Saoudite, avant d’être transféré vers le Maroc pour y être soigné.

Ciblé dès janvier 2019 par un putsch raté, le président gabonais a finalement été réélu à un troisième mandat le 30 août, avec 64,27% des voix, avant d’être renversé dans la foulée, par des militaires qui assurent l’avoir « mis en retraite ».

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