Africa-Press – Gabon. En visite à Mayumba le 28 août 2025, le ministre de l’Accès universel à l’Eau et à l’Énergie, Philippe Tonangoye, a constaté l’avancée significative du chantier de la future centrale thermique à gaz. Cette infrastructure, qui produira dans un premier temps 8,5 MW, apparaît comme un pilier stratégique pour le développement énergétique et économique du Sud du Gabon.
Le Sud du Gabon s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa marche vers l’autonomie énergétique. Dans le cadre d’une tournée d’évaluation des ouvrages de production d’eau et d’électricité, le ministre de l’Accès universel à l’Eau et à l’Énergie, Philippe Tonangoye, a visité le 28 août 2025 le chantier de la centrale thermique à gaz IPP Mayumba, un projet porté par Gabon Power Company (GPC) et Perenco, avec l’appui du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), de la Gabon Oil Company (GOC), de la Société d’électricité, de téléphone et d’eau du Gabon (SETEG) et de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Sur place, le membre du gouvernement a pu mesurer l’état d’avancement des travaux. Les deux turbines Taurus 60, d’une puissance totale de 8,5 MW, sont en cours d’assemblage. Le skid gaz, chargé de traiter le gaz avant son injection dans les turbines, est en place, tout comme le shelter qui accueillera les armoires électriques, les équipements de commande et de protection. Des transformateurs ont été installés afin de faciliter l’évacuation de l’électricité produite vers le réseau de Mayumba et jusqu’à Tchibanga. Parallèlement, le pipeline qui transportera le gaz depuis les champs offshore progresse, et la ligne électrique reliant Mayumba à Tchibanga est déjà matérialisée par plusieurs poteaux et câbles posés, annonçant l’électrification de plus d’une vingtaine de villages situés sur l’axe.
Face à ces avancées, le ministre s’est félicité du rythme des travaux: «Les travaux ont bien progressé, tant sur le plan du génie civil que sur celui des infrastructures et des équipements. Aujourd’hui, nous enregistrons plus de 70 % d’avancement en termes d’installation. Nous avons l’obligation d’injecter les 8,5 MW prévus sur le réseau. Des dispositions ont été prises avec la SETEG afin que le transport de l’électricité vers Tchibanga soit effectué dans les meilleurs délais. Pour ce volet, les échéances fixées sont comprises entre 9 et 12 mois.»
Production d’électricité prévue début 2026
Un calendrier qui conforte les ambitions affichées par les promoteurs du projet. Le directeur général de GPC, Philippe Jr. Ossoucah, a précisé: «Nous espérons donc qu’à la fin de l’année, ou au plus tard début 2026, cette centrale commencera à produire de l’électricité grâce au gaz de Perenco. Avec ce projet, nous électrifions tout le Sud, de la Nyanga à la Ngounié, voire jusqu’à Lambaréné étant donné que Fougamou et Lambaréné sont aujourd’hui interconnectés. C’est donc une infrastructure stratégique qui valorise le gaz du Gabon et qui livrera dans un premier temps 8,5 MW, avec une extension possible à 20 puis 50 MW.»
Cette dynamique intervient dans un contexte où le Sud du Gabon s’apprête à accueillir d’importants projets structurants: une usine de marbre, une zone industrielle dédiée à la transformation locale des matières premières, un nouveau chemin de fer, ainsi qu’un port en eau profonde. Autant d’initiatives qui exigeront une alimentation électrique stable et fiable.
La centrale de Mayumba constitue donc un levier essentiel pour la compétitivité de ces chantiers. «L’énergie produite par le projet IPP Mayumba viendra dynamiser l’économie régionale au regard des sollicitations existantes et à venir. Cette centrale permettra de stabiliser l’ensemble du réseau Sud et d’assurer un meilleur rayonnement énergétique. Pour les populations, elle apportera une amélioration substantielle de la fourniture d’électricité et contribuera fortement à la réduction des délestages», a assuré Philippe Jr. Ossoucah.
Au-delà de son rôle technique, l’IPP Mayumba incarne la volonté du gouvernement de mettre en valeur les ressources nationales et d’en faire un moteur de croissance inclusive. Elle représente une avancée concrète vers la sécurisation énergétique du pays et l’amélioration des conditions de vie des populations. Sa mise en service, prévue entre fin 2025 et début 2026, s’annonce comme une étape déterminante dans la transformation du Sud et dans la stratégie nationale d’indépendance énergétique.
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