Africa-Press – Gabon. La Taxe forfaitaire d’habitation (TFH), qui entrera en vigueur le 2 janvier 2026, continue d’alimenter les débats au sein des ménages et sur les plateaux de télévision gabonais. Invité, le 14 décembre, sur Gabon 24, l’Administrateur directeur général (ADG) de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Steeve Saurel Legnongo, a rassuré et expliqué les contours de cette nouvelle taxe dont l’impact financier attendu est estimé à 17,95 milliards de francs CFA de recettes additionnelles. Des mesures coercitives sont mises en place en cas de non-paiement de cette fiscalité.
Présentée comme un outil de régulation et de contribution de chacun à l’effort national, la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH) se veut, selon l’Administrateur directeur général (ADG) de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Steeve Saurel Legnongo, qui s’exprimait, le 14 décembre, sur les antennes de Gabon 24, un instrument de justice sociale, adapté au niveau de vie des usagers. La taxe est annuelle, mais payable mensuellement pour préserver le pouvoir d’achat, indique-t-on. Par exemple, 12 000 francs CFA par an deviennent 1 000 FCFA par mois aux guichets de la SEEG. Et derrière, des sanctions en termes de coupures interviendront en cas de non-paiement.
Coupure d’électricité après le troisième courrier
«Le suivi du paiement de la TFH sera assuré par la SEEG, en coordination avec l’administration fiscale», a prévenu Steeve Saurel Legnongo. Il y aura des relances et une coupure d’électricité après le troisième courrier pour garantir les 17,95 milliards de francs CFA attendus.
Avant d’en arriver à ces précisions, le patron de la SEEG a voulu dissiper une première inquiétude. Il a rappelé que tous les abonnés ne sont pas concernés de la même manière. «Il est important de préciser que nous avons aujourd’hui un parc actif de 435 000 compteurs. Parmi eux, 60 000 sont des compteurs sociaux, ce qui représente 14% de notre clientèle. Ces abonnés sociaux ne sont pas éligibles à la Taxe forfaitaire d’habitation», a-t-il expliqué à la suite des sources gouvernementales ayant précisé que les foyers les plus modestes, identifiés via ces compteurs sociaux, sont exonérés de la TFH.
Pour les abonnés assujettis, le montant de la taxe ne sera pas uniforme, mais proportionné à la capacité de consommation du ménage. Comme le rappelle Steeve Saurel Legnongo, «le principe est que celui qui consomme le plus paie en conséquence». «Un ménage résidant à Akanda, disposant d’une maison équipée de dix climatiseurs et de cinq congélateurs, ne paiera pas le même montant qu’un ménage vivant dans une habitation modeste avec une ampoule, un ventilateur et un congélateur», a-t-il illustré.
Un recouvrement ferme en cas d’impayés
À ce qu’on sache, la clé de répartition repose sur la puissance souscrite. «Toute personne qui souscrit à un compteur le fait pour une puissance donnée. Cette puissance permet d’apprécier le niveau de consommation, et donc, indirectement, le niveau de vie des locataires ou des propriétaires», a-t-il fait savoir.
Sur le plan pratique, la SEEG et l’administration fiscale ont établi un calendrier précis, avec un recouvrement ferme en cas d’impayés. «À partir du 2 janvier 2026, nous adresserons à chaque contribuable un relevé de la TFH indiquant le montant de la taxe due», a indiqué l’ADG, qui a ajouté que «chaque détenteur d’un abonnement recevra ce relevé par voie postale, par SMS ou par voie électronique.
