Financer la LumièRe: vers un Fonds National de L’énergie

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Financer la LumièRe: vers un Fonds National de L’énergie
Financer la LumièRe: vers un Fonds National de L’énergie

Africa-Press – Gabon. Alors que les besoins en électricité explosent et que les infrastructures vieillissent, la SEEG et l’État réfléchissent à un nouvel instrument financier: un Fonds national de l’énergie. Porté par le directeur général de la SEEG, Steeve Saurel Legnongo, ce mécanisme viserait à soutenir la modernisation du réseau, stimuler les investissements et ancrer la souveraineté énergétique du Gabon dans le long terme.

Au Gabon, la lumière a un prix. Et ce prix devient chaque jour plus difficile à payer. Entre la dépendance au gasoil, les coûts de maintenance du réseau et la multiplication des projets énergétiques à financer, la facture nationale s’alourdit. Dans ce contexte, la création d’un Fonds national de l’énergie apparaît comme une idée salvatrice: un outil capable de transformer la contrainte budgétaire en levier de souveraineté.

Un levier financier pour moderniser et sécuriser le réseau

Selon Steeve Saurel Legnongo interviewé le 27 septembre par L’Union, ce fonds représenterait une avancée stratégique majeure. Il agirait comme un catalyseur d’investissements, facilitant la mobilisation conjointe de capitaux publics et privés, nationaux et internationaux. «Ce fonds pourrait financer les travaux prioritaires de réhabilitation des réseaux, l’intégration des énergies renouvelables, la digitalisation des systèmes de gestion et la formation des ressources humaines», explique-t-il.

L’objectif est clair: sortir d’un modèle de financement réactif et fragmenté pour adopter une stratégie pérenne, orientée vers l’efficacité et la planification. Dans un secteur où chaque panne coûte cher, anticiper devient une forme d’économie.

En allouant des ressources dédiées à la filière, l’État renforcerait non seulement la résilience du réseau électrique face aux aléas climatiques et aux pannes, mais aussi sa capacité à accompagner la demande croissante d’une économie en mutation. Pour Legnongo, il ne s’agit pas simplement d’un outil comptable, mais d’un instrument de transformation structurelle: «Ce fonds ne doit pas être perçu uniquement comme un mécanisme de financement, mais comme une volonté politique claire de bâtir un système énergétique robuste, équitable et orienté vers l’avenir.»

Un signal de confiance et de stabilité

Une telle structure permettrait de mieux cibler les investissements, de rationaliser les partenariats, et surtout de réduire la dépendance du pays aux appuis extérieurs. L’énergie deviendrait alors non plus un poste de dépense, mais un moteur de développement.

À terme, ce fonds constituerait un gage de sérieux pour les investisseurs. Il garantirait une meilleure traçabilité des flux financiers et des projets, réduirait les risques de dispersion budgétaire et offrirait à la SEEG les moyens d’une modernisation durable.

Dans une période où les citoyens doutent, où la lumière vacille souvent, un tel instrument incarnerait un engagement concret: celui de financer la lumière pour tous, et de faire de chaque kilowatt un acte de développement national.

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