Africa-Press – Gabon. L’Agence gabonaise pour le développement de l’économie gabonaise (Agadev) a lancé, le 13 octobre, le comptoir national des produits forestiers autres que le bois d’œuvre (PFABO), baptisé Maivou. L’objectif est de mettre en valeur et de monétiser toutes les activités liées à la forêt et à ses ressources naturelles. La première dame du Gabon, Zita Oligui Nguema, marraine de ce projet, a assisté à ce rendez-vous qui ambitionne de transformer les vies de plus de 20 000 Gabonais, en majorité des femmes et des jeunes. Il générera, d’ici à 2032, un PIB de 750 milliards de francs CFA, dont 150 milliards pour l’État.
Fort de sa richesse forestière et de ses 88% de territoire couvert de cette forêt, le Gabon, qui souhaite transformer son capital naturel en un avenir durable, a lancé, ce lundi, 13 octobre, à travers l’Agence gabonaise pour le développement de l’économie gabonaise (Agadev), un comptoir national de produits forestiers autres que le bois d’œuvre. L’évènement a été parrainé par l’épouse du président de la République, Zita Oligui Nguema. Le rendez-vous s’est également tenu en présence du ministre des Eaux et forêts, Ntossui Allogho, et de l’administrateur directeur général de l’Agadev, Scyrielle P. Sende Etali.
Valorisation durable du patrimoine naturel
En lançant ce Comptoir, il est question de faire en sorte que les richesses naturelles deviennent une opportunité économique et sociale pour tous. Le projet est donc significatif pour la valorisation durable du patrimoine naturel.
La marraine, s’exprimant lors de ce lancement, a souligné l’importance des forêts, qu’elle qualifie de «cœur de notre monde» et «source d’opportunités économiques» si leur exploitation est raisonnée et durable. Elle a particulièrement mis en avant le rôle des communautés rurales, notamment des femmes, en rappelant qu’elles sont «les premières écologistes» et gardiennes des traditions, essentielles à la préservation et à la transformation des produits forestiers.
Le ministre des Eaux et Forêts chargé du Conflit Homme-Faune, Maurice Ntossui Allogho, a, quant à lui, présenté le Comptoir Maivou comme un levier majeur pour le développement socio-économique et la valorisation des ressources forestières non ligneuses du Gabon. Il a rappelé que le Gabon conserve plus de 88% de sa couverture forestière, avec 13 parcs nationaux et 20 aires marines protégées. Ce qui l’a amené à relever l’engagement du Gabon dans la lutte contre les changements climatiques.
Un guichet unique pour améliorer la coopération entre les services de l’État et les acteurs privés
M. Allogho a également mis en lumière la nécessité de mieux exploiter les produits forestiers non ligneux, observant que ceux-ci sont encore sous-exploités malgré leur importance culturelle et économique.
Administratrice-directrice générale (ADG) de l’Agadev, Scyrielle P. Sende Etali, a détaillé la nature et les objectifs du Comptoir national. Il apparaît comme un guichet unique pour améliorer la coopération entre les services de l’État et les acteurs privés, tout en assurant la traçabilité et la régulation des transactions liées aux PFABO. Elle a insisté sur ce que le Comptoir n’est pas. Pour elle, il ne concurrence pas les PME, ne vend pas de produits, ni ne crée de bureaucratie supplémentaire, mais révolutionne la régulation et le soutien à la commercialisation.
Plus de 6 milliards de francs CFA d’investissements d’ici à 2032
Selon les chiffres annoncés, le Comptoir vise à attirer plus de 6 milliards de francs CFA d’investissements d’ici à 2032, générant un PIB de 750 milliards de francs CFA, dont 150 milliards pour l’État. Ses actions se déclinent sur quatre axes principaux. Il s’agit d’affirmer la propriété étatique sur ces ressources, de réguler la commercialisation intérieure et extérieure, et d’encadrer la recherche et la bioprospection selon le protocole de Nagoya. Ce cadre garantit la protection des droits du Gabon et soutient une stratégie de croissance basée sur l’économie verte.
L’impact social attendu est particulièrement notable, avec plus de 20 000 bénéficiaires, majoritairement des femmes et des jeunes, issus des provinces gabonaises. Le Comptoir encouragera l’autonomisation économique, améliorera la stabilité des revenus et renforcera la justice environnementale. Par ailleurs, une partie des revenus générés sera réinvestie dans le Fonds d’investissement communautaire pour améliorer directement les conditions de vie des communautés locales, véritables gardiennes des ressources forestières gabonaises. Le Comptoir ouvrira ses portes dès le 1er janvier 2026.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press