Africa-Press – Gabon. Depuis le 22 janvier dernier, les Douanes gabonaises ont à leur tête un patron nommé après avoir été évalué au même titre que 8 autres postulants au poste. Une première dans un pays où la compétence n’était que très peu valorisée au profit de l’appartenance politique ou l’existence de liens familiaux avec les Bongo.
Au Gabon où jadis l’appartenance au parti politique au pouvoir ou à la famille régnante suffisait pour se voir attribuer un des postes les plus prestigieux de l’administration publique, l’arrivée des militaires à la tête du pays a changé la donne. C’est notamment le cas à la direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI) qui a un nouveau patron en la personne d’Hugues Modeste Ondjangou nommé à la faveur du Conseil des ministres du 22 janvier dernier. Une «première dans l’histoire du Gabon», confirme Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des Participations.
Assurant la tutelle de cette administration parmi les plus importantes des régies financières, le membre du gouvernement, dès son arrivée il y a quatre mois, avait en effet décidé de procéder différemment en soumettant les potentiels candidats au poste à une sorte d’évaluation par un jury. À la suite d’un processus de sélection jugé rigoureux et transparent, 9 candidats triés sur le volet avaient été auditionnés. C’est donc Hugues Modeste Ondjangou qui s’est le plus démarqué.
À l’instar des 8 autres postulants, le nouveau DG, qui est attendu au pied du mur, a été évalué sur des critères liés à son expérience professionnelle, ses compétences, sa vision et à sa capacité à adhérer aux principes éthiques et à les faire respecter par les agents, précise la tutelle qui indique que cette nomination «souligne l’engagement du gouvernement de Transition à promouvoir l’excellence et la transparence dans le processus de nomination au sein de l’administration gabonaise». Espérons que ça dure.
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