Africa-Press – Gabon. En perspective de l’audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) prévu en juillet 2025, l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) et le Conseil national de sécurité (CNS) ont signé un protocole d’accord majeur. Objectif: renforcer la sûreté de l’aviation civile gabonaise par un mécanisme structuré de partage d’informations sensibles et d’évaluation des risques, conforme aux standards internationaux.
Dans une démarche proactive de mise en conformité avec les normes de l’OACI, le Gabon vient de franchir une étape décisive. Le général de division Éric Tristan Franck Moussavou, Directeur général de l’ANAC, et le général de brigade Étienne Madama Mahoundi, secrétaire général du Conseil national de sécurité, ont paraphé un protocole d’accord stratégique axé sur le partage d’informations et l’évaluation des menaces contre l’aviation civile nationale.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la norme 3.1.3 de l’Annexe 17 de la Convention relative à l’aviation civile internationale, et répond à l’exigence 12.2.1 du Programme national de sûreté de l’aviation civile, en vigueur depuis le décret n° 00153/PR/MTL du 10 mai 2017. Il vise à structurer une collaboration institutionnelle autour du renseignement stratégique pour faire face aux menaces croissantes dans le domaine aérien.
Le cœur du dispositif repose désormais sur le CNS, chargé de la collecte, de l’analyse et de l’évaluation des menaces, qu’elles soient terroristes, politiques ou criminelles. Les données produites seront transmises à l’ANAC sous forme de renseignements crédibles et exploitables, alimentant le travail de la Cellule nationale de gestion des risques en sûreté de l’aviation civile.
L’initiative ambitionne la mise en place d’un véritable système national d’évaluation des risques, fondé sur une analyse croisée des menaces, des vulnérabilités propres à chaque aéroport et des conséquences possibles. Tandis que le CNS assurera la coordination avec les services de renseignement, l’ANAC évaluera les risques en s’appuyant sur ses experts.
Autre innovation notable, l’accord définit un cadre sécurisé pour l’exercice conjoint des prérogatives des deux institutions. Il garantit la confidentialité des informations échangées, condition essentielle pour anticiper et atténuer les activités suspectes, dans un contexte mondial où les enjeux sécuritaires aériens deviennent de plus en plus complexes.
Par cette initiative, le Gabon renforce son arsenal réglementaire et opérationnel pour faire face aux défis de la sûreté aérienne. Ce protocole traduit une volonté claire des autorités de hisser le pays au rang des États respectueux des standards internationaux, et de faire de la sécurité de l’aviation une priorité stratégique.
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