Africa-Press – Gabon. Le drapeau du Gabon est présenté comme le couvert le plus rassurant pour les «flottes fantômes» transportant du pétrole russe, iranien et vénézuélien sanctionné. Le nombre de navires sous pavillon gabonais aurait augmenté de plus 130.6%.
En termes de pourcentage de croissance, le drapeau du Gabon est désormais celui qui connaîtrait la croissance la plus rapide au monde cette année. Au début de l’année 2024, sa croissance a été phénoménale grâce à une opération massive de changement de pavillon menée par le principal groupe maritime russe, Sovcomflot.
En effet, au 11 janvier, quelque 46 pétroliers SCF précédemment immatriculés au Libéria ont été rebaptisés en masse au Gabon, selon Navigating Russia. D’autres devraient probablement emboîter le pas dans les prochains jours. Des opérations visant à contourner l’embargo occidental imposant de ne pas exporter le brut russe à plus de 60 dollars le baril. Les données de S&P Global montrent que 98 % des pétroliers battant pavillon gabonais de plus de 10 000 tpl sont soumis aux sanctions commerciales et maritimes russes en tant que navires à haut risque ou n’ont pas de propriétaire de groupe ultime identifiable.
Associé au Davis Center d’Harvard, l’historien spécialiste de l’industrie pétrolière russe Craig Kennedy révèle que le registre dont l’administrateur possède des bureaux aux Émirats arabes unis, à Mumbai, au Pirée et à Hong Kong accueillerait de nombreux pétroliers vieillissant pour le trafic de brut dans des conditions douteuses.
La taille de la flotte fantôme a plus que triplé depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, faisant du Gabon le pavillon numéro un de la flotte noire russe avec d’énormes quantités de tonnage au cours des deux dernières années. En droit maritime, le pavillon fait état de la nationalité de rattachement de l’embarcation qui l’arbore.
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