Relance Pétrolière: Signature D’Un CEPP pour le Secteur

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Relance Pétrolière: Signature D'Un CEPP pour le Secteur
Relance Pétrolière: Signature D'Un CEPP pour le Secteur

Africa-Press – Gabon. L’État gabonais via le ministère du Pétrole et du Gaz et la société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG) dénommée Gabon Oil Company (GOC) ont signé, le 9 octobre, un contrat d’exploitation et de portage de production (CEPP) «Dinonga Irondou II: n °5-145». Une opération visant la relance de la production pétrolière nationale, avec un cadre technique, économique, juridique et fiscal bien défini.

Le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, et l’administrateur-directeur général (ADG) de la Gabon Oil Company (GOC), Marcellin Simba Ngabi, ont signé, le 9 octobre, représentant respectivement l’État gabonais et la société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG), un contrat d’exploitation et de portage de production (CEPP) «Dinonga Irondou II: n°5-145». La démarche entend booster la production nation de pétrole et les deux personnalités ont insisté sur l’importance de ce contrat pour l’avenir énergétique et économique du Gabon.

Une déclinaison qui va à 12 % l’année

Selon le premier responsable du secteur des hydrocarbures au Gabon, ce contrat est une source de joie malgré les défis passés, notamment la perte tragique d’un collègue lors de la signature d’un précédent accord. Il souligne que la GOC reste «le bras séculier de l’État en matière de gestion pétrolière» et a affirmé que le ministère partage l’ambition forte de relancer la production nationale. «Nous savons tous ici que la GOC est le bras séculier de l’État… et il faut que, de plus en plus, la GOC signe des contrats pour que la production reparte, en respectant les procédures», a-t-il déclaré.

Sosthène Nguema Nguema indique qu’«on a une déclinaison qui va à 12 % l’année». «Et lorsqu’on fait des calculs, il est honnête de dire qu’en 2030, si on ne fait rien, on se retrouvera dans des problèmes», a-t-il mis en garde, ajoutant qu’il est important de tout faire pour que la GOC, avec sa société Assala, change le sens de la courbe de production, tout en espérant la participation des autres sociétés, qui ne sont pas des sociétés nationales.

Nécessité d’un plan de remise en état des infrastructures

L’ADG de la GOC, à l’occasion de cette signature, a également exprimé sa satisfaction, mettant notamment en avant les efforts déjà entrepris depuis la reprise des champs d’Obangué Tchengué, en mars 2024. Il a relevé les investissements réalisés pour remettre les installations en état, à l’exemple de l’achat de nouvelles chaudières et la rénovation des équipements. «Nous sommes engagés dans cette voie et souhaitons que l’administration nous accompagne pour éviter, demain, des événements tâchés, car l’intégrité des installations est un défi majeur», a-t-il dit.

Marcellin Simba Ngabi a de même insisté sur la nécessité d’un plan de remise en état des infrastructures afin de garantir un fonctionnement optimal et pour pouvoir générer davantage de revenus pour l’État.

Respecter les règles de contenu local et de préférence nationale pour renforcer l’économie gabonaise

Le contrat CEPP «Dinonga Irondou II: n° 5-145» porte sur une superficie de 85,5 km2, avec une durée initiale de 10 ans renouvelables deux fois pour 5 ans, chacun. La participation de l’État est fixée à 10 %. La production sous ce contrat variait entre 5 000 et 18 000 barils par jour, sous l’ancien opérateur, Adax-Petroleum, de 2014 à 2024. Les primes liées à la production sont significatives: un bonus de signature de 2,5 millions de dollars, des bonus de production jusqu’à 2 millions de dollars, selon les paliers atteints (10 000, 15 000 et 20 000 barils par jour), et une répartition des revenus entre l’État et le contracteur évoluant de 45 % à 48 % pour l’État, en fonction du niveau de production.

Ce contrat prévoit aussi des fonds spécifiques pour le développement des infrastructures, la formation, la protection de l’environnement, et le soutien aux communautés locales, chacun fixé à 50 000 ou 100 000 dollars, par an. Des mesures fiscales sont incluses, comme une redevance minière de 7 % sur le pétrole brut, et un mécanisme de discount de 15 % pour répondre aux besoins du marché intérieur. La GOC s’engage enfin à respecter strictement les règles de contenu local et de préférence nationale pour renforcer l’économie gabonaise.

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