
Africa-Press – Gabon. Créée par les autorités de la Transition, la Société pour l’agriculture et l’élevage du Gabon (SAEG) a pour objectif de dynamiser les secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Gabon. Mais pour les initiés du secteur, à l’instar d’Hervé Omva, coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa, cette société est une «Sotrader bis», permettant à ceux qui ont détourné des milliards de francs destinés à l’agriculture de poursuivre leurs basses besognes.
Dans un entretien avec la presse, mardi 28 mai 2024 à Libreville, Hervé Omva, coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa, a indiqué que la nouvelle Société pour l’agriculture et l’élevage du Gabon (SAEG) est la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader SA) de manière voilée. «C’est une Sotrader bis qui vient d’être créée. C’est une façon de détourner des fonds qui vont être alloués pour cette noble cause. Les gens qui ont présenté cette société qu’ils viennent me dire le contraire parce que nous nous connaissons», a martelé Hervé Omva.
Le promoteur du ‘’Made in Gabon agricole’’, invite le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema à faire preuve de vigilance dans le processus de création de cette société qui devrait être une solution pour redresser le secteur agricole et relancer la croissance nationale. «Je demande humblement au CTRI, si leur objectif est véritablement la libération du Gabon, de stopper d’abord avant de donner une âme à cette société parce que cette société a été conçue rapidement par les mêmes qui depuis 30 ans gravitent vers le secteur agricole et ils ont compris qu’à partir de l’agriculture ont peut détourner énormément des milliards», a-t-il fait savoir.
Cette société ne doit pas être sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, mais rattachée directement au président de la République, s’il veut résoudre le problème de l’insécurité alimentaire qui sévit au Gabon, explique-t-il. «Nous avons des hommes et des femmes, des Gabonais qui ont dans leurs ADN l’agriculture. Ce sont eux qui doivent gérer ça», a indiqué Hervé Omva. Rappelons que la SAEG a pour objectif de dynamiser les secteurs de l’agriculture et de l’élevage dans un pays de plus en plus dépendant de l’extérieur en la matière. Son capital social est entièrement détenu par la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
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